Annales des Mines (1897, série 9, volume 12)
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CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES GÎTES MÉTALLIFÈRES 163 162 CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES GÎTES MÉTALLIFÈRES
Pesey (Haute-Savoie), ceux -de blende -d'Anglas (Eaux_ Bonnes), etc. (*). Les zéolites, sortes de feldspaths hydratés à base d'aluminium, calcium, potassium ou sodium, plus rarement de, baryum ou de strontium, sont toujours des produits secondaires d'altération aqueuse, associés avec d'autres, produits, secondaires, tels que la calcite, l'opale, l'épidote, la .chlorite, et présentent l'un des exemples les plus nets de ces remises en mouvement que nous étudions en ce moment, appliquées aux alcalis des roches. Dans les filons métallifères, qui constituent un des gise-
ments connus de ces minéraux, de même que dans les vacuoles de roches basiques, c'est généralement une. modification récente et limitée au niveau hydrostatique, qui a donné ces minéraux, parfois associés avec des métaux natifs, résultant eux-mêmes très probablement d'une réduc-
tion superficielle ; tout au moinS, ces zéolites paraissent-
elles avoir été toujours formées aux dépens des roches
Il semble bien, en effet, dans ce -cas du Lac Supérieur, que la forme primitive du gîte ait été un grès ou un conglomérat cuprifère d'âge précambrien, analogue aux couches
semblables qu'on connaît dans le permien de Perm ou de Corocoro et comparable également, par divers caractères, au conglomérat aurifère du WitwaterSrand. Mais l'allure actuelle d'une grande partie de ces gisements, on l'on trouve
les zéolites et la calcite, avec du cuivre et de l'argent natifs, est une allure d'altération : les métaux sont en relation avec des épidotites, des produits de pseudomorphose
divers, sans compter les zéolites (laumonite, analcime, prehnite, etc.), et l'on a pu même soutenir que la précipitation du cuivre à l'état natif avait été produite par une sorte de cémentation, sous l'action des grains de fer oxydé disséminés dans les diabases. On a retrouvé les zéolites, associées au cuivre natif, dans des conditions très analogues, à Sumbij et à Naalsô, au sud des Féroé, et, là aussi, il a été bien démontré que le cuivre avait pris, par un phénomène de métamorphisme secon-
encaissantes, bien qu'évidemment .un apport hydrothermal et filonien pût logiquement s'être produit.
daire, la place de minéraux préexistants, notamment de
La laumonite a été découverte aux affleurements des. filons de plomb de Huelgoat ; l'harmotome est connue Saint-Andreasberg, dans le Harz, et à Kongsberg en Norvège ; d'autres zéolites ont été également trouvées a. Saint-Andreasberg, etc.
A Kongsberg également, M. Daubrée a signalé la présence de zéolites, qui peuvent n'être pas sans relation
Dans un gisement connu de zéolites, les mines de cuivre
du Lac Supérieur, nous croyons trouver la trace d'une
feldspath.
avec la présence persistante en profondeur de l'argent natif, minerai généralement secondaire et superficiel ; dans les parties hautes de nombre de gisements argentifères, en même temps que l'argent natif apparaissait par altération, on a rencontré également des zéolites
remise en mouvement très accentuée, qui, il est vrai, descoud fort au-dessous du niveau hydrostatique correspon-
harmotome au Sarrabus, en Sardaigne, etc.
dant aujourd'hui à l'élévation des eaux du grand lac voisin, mais qui peut, à une époque relativement récente,. avoir été en relation avec un niveau alors différent de, ces eaux.
Calcium, baryum, strontium. - Les minéraux du groupe, chaux, baryte, stroutiane, sont parmi ceux qui forment, le plus fréquemment, la gangue des filons métallifères, et ils
(*) LACROIX, Minéralogie de la France, t. II, p. 157.
ont dû y arriver parfois dans les mêmes conditions que les métaux auiquels ils sont associés, apportés directe-