Annales des Mines (1897, série 9, volume 12)
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CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES GÎTES MÉTALLIFÈRES 167
des espérances fort exagérées, se composent de concentrations abolument -superficielles d'une barytine, souvent riche en argent, dans des poches d'argile d'une douzaine de mètres de prbfondeur, au milieu de trachytes, ou de liparites,- qui renferment des veines métallifères inexploitables. Parfois (cap Vani), des masses de Manganèse oxydé sont associées avec la barytine, et l'on a ainsi un
Dans la plupart des champs de fractures à remplissage complexe, en Saxe, en Bohême, dans le Harz, à Vialas (dans la Lozère), etc., on trouve, en effet, des gangues barytiques associées, jusqu'à des profondeurs où le remaniement superficiel ne peut réellement plus être mis en
passage au type des manganèses argentifères, si abondants
te qu'une étude très détaillée sur le terrain, faite dans cet ordre d'idées nouveau, pourrait seule éclaircir si cette barytine, ainsi que la calcite et la dolomie des
en certains pays, notamment dans le Montana ("),
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l'oxyde noir de manganèse superficiel résulte évidemment de la décomposition d'un silicate rose, que l'on retrouve en profondeur..
Ce rapprochement entre la baryte et le manganèse est un de ceux que présentent le plus fréquemment les formations superficielles et, dans bien des cas, on peut constater que ces deux substances ont été concentrées, par la circulation des eaux, dans des poches, ou des fissures des terrains. Mais, - si nous sommes disposé à admettre une origine de -ce genre pour certains filonnets barytiques, il serait probablement très exagéré d'interpréter de même, ainsi que l'ont fait quelques chimistes, tous les filons de .baryfine et d'attribuer à cette substance une origine exclusivement superficielle (**). (*) Gîtes métallifères, 11,808. Cf. l'Argent (chez Baillière), p. 59 et 90. ("*) C'est sur des filons de barytine cobaltifère, encaissés dans les gra-
nites et les gneiss de l'est de la Forêt Noire, qu'ont porté principalement les intéressants travaux de Sandberger (Berg und Hiittennuïnnische Zeitung, 2 novembre 1877, p. 377), sur lesquels il a basé sa théorie de la formation des filons par lessivage contemporain des roches. Les résultats n'en sont guère concluants. Le granite porphyroïde d'Achern,
qui ne renferme pas de baryte dans ses éléments, présente cependant quelques filons de cette substance. Le granite non porphyroïde, plus riche en baryte, l'est, il est vrai, également plus en filons, qui, vers Schapbach et Wittichen, atteignent 1m,50 de puissance, avec une forte proportion d'argent et de cobalt; mais (ce qui montre bien le peu de valeur théorique de ces analyses) sur deux granites analysés, l'un frais,
cause, avec des. sulfures métalliques divers. Il reste seulement à se demander, dans certains de ces cas et c'est
mêmes remplissages, n'aurait pas été empruntée, au moins
en partie, par la circulation hydrothermale aux roches encaissantes et si l'on n'aurait pas affaire, plus d'une fois, à des remises en mouvement, produites, dans la réouverture d'un filon, par le passage des eaux chaudes, sur les substances antérieurement déposées. l'autre altéré, il se trouve, par hasard, que le second renferme de la
baryte, le premier pas. Enfin le gneiss légèrement barytique (0,81 p 100 dans l'orthose) contient des filons à Zell et à Schapbach, qui dépassent 10 mètres de puissance, filons avec barytine, galène, etc. La présence des ilions, à la fois dans toutes ces roches diverses d'un même district, nous parait, à elle seule, contrairement aux idées de Sandberger, une forte présomption que leur remplissage ne vient pas des roches, niais
D'autres filons de la Forêt Noire contiennent, avec la barytine, de la fluorine, dont il explique la présence par un lessivage des micas fluorés. Cette fluorine, parfois assez abondante pour être exploitée, a, suivant lui, subi l'action précipitante de matières organiques qui l'ont colorée. On sait, d'ailleurs, que la fluorine d'origine sédimentaire a été rencontrée plusieurs fois ailleurs, notamment dans le bassin de Paris, où elle a été évidemment produite par remise en mouvement. La barytine, à son avis, serait arrivée en dissolution de sulfate dans l'acide carbonique et non en sulfure. Un des faits, sur lesquels Sandberger appuie le plus sa thèse, à savoir l'altération des roches au contact des filons, est absolument général et s'explique, très aisément, par la façon dont les plans de filons conduisent l'infiltration des eaux superficielles, infiltrations, qui, dans ce cas particulier, ont des chances pour se charger d'éléments acides. C'est renverser absolument les termes du problème que d'en conclure que l'altération a été la cause, et non la conséquence du filon. Il est, d'autre part, très naturel, en toute hypothèse, que les roches altérées soient appauvries en métaux solubles. Tome XII, 1897.
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