Annales des Mines (1897, série 9, volume 12)
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thermales, suivant souterrainement des plans de fissure incrustés par des filons semblables; ainsi : à Plombières, filons de quartz et fluorine ; à Lamalou, de barytine. Il semble bien, dans ces cas, que la barytine ait une allure véritablement filonienne, et, si l'on veut à toute force que son origine soit superficielle, tout au moins fautil admettre qu'elle a passé par un circuit hydrothermal avant de venir incruster ces fissures (b). Si nous revenons à la baryte ou à la strontiane d'origine superficielle, nous devons remarquer que les roches cristallines et, dans celles-ci, spécialement le feldspath,
les micas, les pyroxènes, en renferment des traces sensibles, traces qui, par un phénomène intéressant à noter, se concentrent et deviennent beaucoup plus caractéristiques dans les produits d'altération, tels que les zéo6,6 BaO ; harmotome : lites (brewstérite .: 8,9 Sr0 20,6 Ba0 ; edingtonite : 26,84 BaO), montrant ainsi, dans un cas particulier, comment ces substances, d'abord disséminées, peuvent arriver, près de la surface, à s'accumuler en quelques points.
Les analyses en ont surtout constaté la présence dans l'orthose : ce qui, suivant une remarque de M. Lacroix, à l'obligeance duquel nous devons les 'éléments principaux du tableau suivant, doit tenir, sans. doute, en partie, à ce que, dans l'orthose, qui n'aurait dû contenir que de la potasse, la baryte a attiré l'attention, tandis que, dans les plagioclases, on l'aura confondue avec la chaux. On a néanmoins signalé récemment une anorthite de baryte (*)La strontiaiae, moins abondante que la baryte dans les gangues de filons, s'y rencontre pourtant. On sait que les roches éruptives basiques renferment souvent une assez forte proportion de strontiane. Nous manquons de renseignements assez précis sur les filons curieux de strontianite d'Ahlen, de Westphalie, pour dire s'il s'agit de véritables filons profonds, ou plutôt de concentrations dans des fissures superficielles.
CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES GÎTES MÉTALLIFÈRES 171
(celsian), trouvée à Jacobsberg (Suède), dans un gisement de magnétite.
Voici, d'après des notes inédites de M. Lacroix, une série d'analyses d'orthoses, de micas et de pyroxènes, oà l'on reconnu la présence de baryte en proportions très sensibles ; la strontiane est beaucoup plus rare : ce qui correspond avec sa présence également bien moins fréquente dans les filons. TENEUR EN BARYTE ET STRONTIANE DE DIVERS MINÉRAUX DES ROCHES.
Baryte.
Mute
I
2
3
4
J
6
7
8
00-1
0,17
0,21
0,22
0,28
0,32
0,41
0,42
10
Baryte
strentiame_
0,80
11
1213
058 1,18
1,28
14
9 0,48
154617
1,31 te 2,21 3» 0,30
Carlsbad. RÔSSLER, cité par RAMMELSBERG, Zeitschri ft der deutsehen geologischen Gesellschaft, 1886, t. XVIII, p. 393.
Fibia, dans le St-Gotthard.
SCHWALBE-KENNGOTT, Uebersicht der
liesultate mineralogischer Forschungen in den Jahren, 1861, p. 73. Bocrenmais. THIÈLE, Zeitschrift für Krystallo graphie, t. XXIII, p. 295.
Schapbach, duché de Bade. NEssfsa-KENNuorr, Uebersicht der Resullate mineralogischer Forschungen in den Athren, 1862-1865, p. 181. Bodenmais. Ktoss, Neues Jahrbuch far Mineralogie, 1884, t. II, p.182. Mitterwasser, près Wegscheid. G ÜMBEL, Geognostiche Bechreibung des ostbctyerischen Grenzgebirges. Gotha, 1888, p. 355. Lac de Laach, près Coblenz. VON RATH, Poggendorf Annalen, 1868, t. CXXXV, p. 562 (Sanidine). Bodenmais. GÜMBEL, Geognostiche Beschreibung des ostbayerischen Grenzgebiges, 1868, p. 237. Carlsbad. RAMMELSBERC., Zeitschri ft der deutschen geologischen Gesellschaft, 1866, t. XVIII, p: 394. Klirchberg. GÜMBEL, Geognostiche Beschreibung des ostbayerischen Grenzgebirges. Gotha, 1868, p. 291. Drachenfels. LEMBERO, Zeitschrift der deutschen geologischen Gesellschaft, 1883, t. XXXV, p. 603 (Sanidine dans le Trachyte).