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178 CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES GÎTES MÉTALLIFÈRES

à Sudbury, au Canada, à Varallo, en Piémont, autour de gabbro-diorites, de diabases à olivine, etc. : dans tous les cas, en relation avec des roches ne contenant pas plus de 56p. 100 de silice.

M. Vogt a fait cette remarque curieuse que l'abondance de la pyrrhotine semblait, dans une certaine mesure, proportionnelle à la dimension du massif de gabbro, et que, dans la pyrrhotine, les métaux : nickel, cobalt et cuivre (qui sont, avec le fer, à peu près les seuls interve-

nants) conservaient, en général, une proportion assez constante : pour 1 de nickel, en Norvège, 1/15 à 1/3 de ccibalt en moyenne 1/6; à Varallo, 1/2; à Sudbury, 1/15 et, dans le fer natif d'Ovifak, 1/3; pour 1 de nickel, en Norvège, 1/5 à 1 de cuivre ; à Sudbury, 1/2 à 3/2; Ovifak, 1/5. Si on compare les teneurs de ces métaux dans la pyrrho-

tine à celles dans la roche mère, on voit que le cuivre

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s'est plus concentré que le nickel, et le nickel plus que le fer. Cette loi de proportionnalité, si approximative. qu'elle puisse être, présente un certain intérêt ; car elle prouve, dans la composition des magmas métalliques profonds ayant fourni la roche basique en divers points du globe, une constance relative, à laquelle il était, d'ailleurs, assez logique, dans notre théorie, de s'attendre. Fer.

Le fer, très abondant dans la nature, peut se

présenter sous un certain nombre de formes principales fer natif, oxydes et silicates plus ou moins complexes, accessoirement sulfures, constituant les gîtes d'inclusions et de ségrégation directe ; sulfures, .arséniosulfures, carbonates et oxydes, composant les .gîtes filoniens; carbonates et oxydes, formant les gîtes sédimentaires.

Dans chacune de ces catégories de gisements, il y a lieu de distinguer, suivant une remarque précédente, ce qui est la formation primitive, originelle, et ce qui peut

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être le produit d'une altération superficielle ; et ces remises

en mouvement sont, pour ce métal, aisément soluble à l'état de carbonate ou de sulfate, particulièrement faciles et particulièrement abondantes, en sorte qu'elles contribuent à introduire dans les phénomènes une assez grande complication.

L'altération des minerais de fer, comme celle de tous les autres minerais, s'est toujours faite essentielleMent sous une influence oxydante, avec tendance à produire le minerai le plus stable, c'est-à-dire celui dont la formation développe le plus de calories : dans ce cas, le sesquioxyde. Toutes les fois qu'une intervention étrangère n'est pas vernie apporter de la chaleur, comme cela a eu lieu parfois par métamorphisme, on est donc passé du sulfure, ou du silicate, d'abord au sulfate ou au carbonate, puis au sesquioxyde, et le carbonate (qui est un sel de protoxyde), tout aussi bien que la magnétite (qui est un oxyde incomplet), n'ont pas pu subsister en présence d'un excès

d'oxygène, mais se sont alors transformés en hématite. Une influence calorifique, telle qu'il a dû s'en rencontrer dans les actions de métamorphisme, peut naturellement avoir eu, dans une certaine mesure, un effet inverse et l'hématite brune a été alors ramenée, d'abord à l'état d'hématite rouge, puis de magnétite ; le fer carbonaté, par dégagement de l'acide carbonique et légère oxydation s'est, dans les mêmes conditions, transformé directement en magnétite. Cette dernière réaction a pu contribuer à la localisation habituelle de la magnétite dans les calcaires des terrains métamorphiques, le fer étant en hématite dans les bancs siliceux des. mêmes niveaux. Ces notions générales sont bien connues, et l'on a, maintes

fois, décrit les chapeaux de fer hydroxydés, qui se produisent par la circulation des eaux superficielles sur les affleurements des gîtes sulfurés, en les considérant même,

parfois, par une sorte de superstition, comme un indice