Annales des Mines (1897, série 9, volume 12)
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ailleurs, au contraire, très nette comme dislocation et
Ces terrains primaires, où sont exclusivement concentrés les gîtes métallifères et dont la nature chimique variable a eu, sur leur mode de dépôt, une influence prépondérante,
ont subi un mouvement de plissement et de dislocation très prononcé, qui a produit, notamment, à l'ouest, unegrande faille N.N.E.-S.S.O., à laquelle s'arrêtent les travaux. (*) faille, par endroits, réduite à un simple pli, Nous avons été heureux de voir que M. Lepsius avait été conduit, contrai renient à. l'opinion des géologues autrichiens,à la même conclusion que
nous avaient suggérée nos propres études sur les îles de la Mer Egée (Ardt. des Missions scientif., 3. sér., t. XVI, 1890, p. 21), à savoir qu'il y
avait lieu de distinguer des calcaires crétacés, métamorphiques, les marbres plus anciens du Pentélique, de Paros (et de Mételin, Thasos, etc.),
faisant partie d'une série primaire A Paros, Naxos et Seriphos, il a trouvé les marbres intercalés dans de véritables gneiss, qui doivent, il est vrai, résulter eux-mêmes du métamorphisme de sédiments anciens, mais de sédiments primaires. En Attique, les terrains crétacés, disloqués et érodés, laissent appa,raltre trois zones de terrains primaires (krystalline Grundgebirge), sur lesquels ils reposent en discordance : celles du Pentélique, de l'Hymette et du Laurium. Le nom des schistes de Koesariani vient du couvent de
Ksariani, au nord de l'Hymette. Sans vouloir faire ici une description détaillée des terrains du Lauriuna, rappelons que l'on a, de haut en bas, les alternances de calcaire et de schiste C1, S1, C,, S2, C3, avec le premier contact entre S, et C, ; le deuxième, entre C, et S2 ; le troisième, entre S, et C3. A Camaresa, on a
les schistes S, sur une épaisseur de 80 mètres, au-dessus de la cote 9G et, à leur base, le troisième contact, qui forme là le principal champ, d'exploitation : les travaux s'arrêtent, au fond du puits Serpieri, 5 mètres au-dessous de la mer ; mais un sondage a reconnu la persistance des calcaires C, jusqu'à 200 mètres au-dessous de la mer. Ce calcaire devient très magnésien en profondeur, jusqu'à passer à la dolomie théorique. Les schistes S, et S, sont ceux que M. Lepsius a appelés schistes de. Ksariani. Les calcaires C, sont, pour lui, le marbre inférieur (loc. cil., p. 65). Le calcaire C,, dont l'épaisseur est très variable (30 mètres au puits Serpieri) et qui fait complètement défaut dans un puits situé à 500 mètres
à l'ouest de Kamaresa, est considéré comme un niveau adventif, analogue à ceux que l'on observe dans l'Itymette. C, est le marbre supérieur. (*) Cet accident a été suivi souterrainement par une galerie de direction de 4 kilomètres, sans qu'on ait songé à aller voir, par une recoupe, ce qui pouvait exister au delà. Dans ces dernières années, seulement, un travers-bancs, tenté ainsi dans le sud, est allé tomber dans des schistes.
remplie de fragments roulés.
A ces plissements, qui ont affecté le crétacé (*), se. rattachent, sans doute, toute une série de cassures, soit' N.N.E., soit perpendiculaires, qui découpent l'ensemble de ces terrains, mais surtout les calcaires. Ces cassures ont été suivies : d'une part, par des filons E.O., avec pendage nord, d'un granite à grain fin, sans mica blanc,mais avec quartz bipyramidé, qu'on appelle localement de l'eurite (**) et qui se rattache à un grand massif de même roche situé au nord,.près de Plaka (***) ; puis, par des imprégnations métallifères à sulfures complexes et, en dernier lieu, par les eaux. superficielles, qui, en altérant les gisements, ont si fortement contribué à leur allure actuelle (****). -
En outre des granites, la région présente de nombreux (*) LEPSIUS, loc. cit., p. '75.
(**) Les galeries de mines suivent souvent ces eurites, qui sont plus résistantes et ont amené une métallisation au contact. Il existe, à. Kamaresa, plus de 70 kilomètres de galeries, dont 35 inaccessibles à Plaka, 30 ou 40.
(***) Le granite de Plaka (Coll. École des Milles, 1681-15 à 18; voir LEPSIUS, loc. cit., pp. 72 et 88) est un granite à grain fin, de type légère-
ment microgranitique, formé d'orthose, quartz en cristaux isolés, riche en inclusions liquides et biotite abondant II en dérive un certain nombre de filons et d'apophyses (Coll. École des Mines, 1681-19 à 21) (cinq ou six dans les seuls travaux de Kamaresa) le plus souvent des grair_ilites à grain fin ; parfois des microgranites avec quartz bipyramidés, qui n'ont exercé aucun métamorphisme sur le marbre traversé par eux, mais ont parfois injecté les schistes. Certaines de ces apophyses, en particulier des eurites de Kamaresa, sont amphiboliques. Les analyses (viir LEPSIUS, loc. cit., p. 93) y ont souvent trouvé du zinc : jusqu'à 2 p. 100 dans un échantillon frais provenant de la mine de Kamaresa, et ne contenant pas de sulfures. La même roche ne contenait pas de plomb et les apophyses semblables, en dehors de la naine, ne renfermaient ni zinc ni plomb : ce qui ne nous permet guère d'adopter l'idée de M. Lepsius (loc. cit., p. 72 et 76), d'après lequel les sulfures auraient été apportés par cette eurite.
(*"**) Pour M. Lepsius, ces granites (d'un type déjà granulitique) seraient plus récents que les schistes crétacés d'Athènes.
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