Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1897, série 9, volume 12)

201 CONTRIBUTION 'A L"ÉTUDE DES GÎTES MÉTALLIFÈRES

L'allure de ces minerais primitifs B. P. G s'est trouvée tellement troublée par les remises en mouvement postérieures, dont nous parlerons bientôt, qu'on n'est pas arrivé', jusqu'ici, à une explication tout à fait satisfaisante des .

..conditions de leur dépôt.

D'après les observations faites par les ingénieurs de la mine (*), voici quels sont les principaux résultats acquis. La minéralisation change de nature suivant les districts

au centre, dominent les sulfures ; au sud et au sud-est, les fluorures ; au nord, les minerais manganésifères. Les sulfures, accompagnés ou non de fluorine, remplissent D'une part, des amas importants : 10 au contact des calcaires et des schistes, soit au-dessus, soit au-dessous des calcaires (2e contact exploité à Plaka; 3' contact et contact subordonné, ou couche Clémence, à Camaresa); Et, d'autre part, une série de fractures, dirigées N. 450 0. , qu'on appelle fort improprement des croiseurs. Les contacts ne présentent, en aucune façon, une couche

continue et régulière connue pourrait l'être un gite sédimentaire contemporain du dépôt, mais, au contraire, des remplissages, irrégulièrement épais, de zones de fracture et de brouillage ; et, depuis longtemps, on a été amené à l'hypothèse qu'ils étaient le résultat d'une ou plusieurs

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_à séparer les uns ,des autres, atteignant 18 mètres de haut. La minéralisation, plus ou moins épaisse, des contacts .dépend, en somme, directement de la présence des croiseurs, ou diaclases minéralisées, qui, parfois, comme dans la région Isabelle, forment, dans le calcaire, deux groupes

distincts, inclinés en sens inverse comme les faces d'un toit et donnant des intersections horizontales très multipliées : par suite, une zone de broyage très intense, sur 8 ou 10 mètres de haut. Ces croiseurs, qu'il est impossible de considérer comme

.de véritables filons, car ils ne descendent jamais à plus .de 15 mètres de profondeur au-dessous du calcaire marbre, peuvent être suivis, en certains points, sur plusieurs kilomètres de long et passent même parfois, sans déviation,

du. calcaire au schiste ; dans la région Clémence, on a .exploité leur minéralisation, dans les schistes, à l'intersection de lits calcaires adventifs, oit s'étaient. produits des .sortes de tuyaux horizontaux minéralisés, dans lesquels les anciens avaient déjà pénétré. Le remplissage des croiseurs, variable suivant les points, .est, dans la région N.E. de Kamaresa, dite Isabelle, exclu-

sivement formé de galène riche (à 2 ou 3 kilogrammes

infiltrations postérieures, ayant circulé principalement dans les plans de joint de roches d'inégale résistance, entre les calcaires et les schistes, entre les calcaires et l'eurite, etc Leur épaisseur ordinaire ne dépasse guère 3 à 5 mètres,

{l'argent par tonne de plomb) sans blende ; dans la région Serpieri, il comprend les trois sulfures B. P. G. ; mais là il faut remarquer que ces croiseurs ne sont minéralisés qu'à la rencontre d'autres cassures, appelées griffons, dont nous linons parler (") fait très singulier, qui avait fait croire

bien qu'on ait trouvé à Plaka (dont l'exploitation a été commencée seulement en 1886) des masses de sulfures compacts, malheureusement très complexes et difficiles

.autrefois, d'une façon certainement inexacte, que ces griffons représentaient les chenaux d'arrivée des émanations métallifères.

(") En outre du directeur, M: Moulle, ses ingénieurs divisionnaires,

(*) C'est un fait constant dans les gites métallifères que l'enrichissement aux intersections de fractures, qui constituent des colonnes de moindre pression pour les eaux.

MM. Peffau et. Boche, ont bien voulu nous faire profiter de leurs remarques.