Annales des Mines (1897, série 9, volume 12)
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complètement disparu, en laissant, sur leur ancien parcours, des successions de grottes béantes, où parfois se sont stratifiées des couches de minerai, transportées mécaniquement et oxydées.
Le gisement, situé entre 2.000 et 2.400 mètres d'altitude, peut se partager en deux zones : la première, plus rapprochée de l'axe de la montagne et plus profonde, où l'altération a été moins complète, en sorte qu'on trouve du carbonate de plomb plus compact et plus chargé de galène et où, de plus, la transformation s'est faite sur. place sans charriage ; la seconde, extérieure et plus superficielle, qui offre de grandes grottes, où le sol présente un dépôt boueux ou sableux, comprenant des couches de carbonate de plomb, avec oxyde de fer jaunâtre, rougeâtre, verdâtre, noirâtre, etc., et des poches à parois de calcaire
remplies d'éléments métallifères accumulés sans aucun ordre (*).
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de Peak, au voisinage de filons de galène et de fluorine, où l'on constate des exemples intéressants de remise en mouvement de la fluorine, formant parfois de véritables stalactites (Blue-John Mine). Argent. Pour les effets de l'altération superficielle sur les minerais d'argent, nous nous contenterons de
reproduire, en quelques mots, les conclusions d'une étude que nous avons eu récemment l'occasion de consacrer à ce sujet dans un ouvrage spécial sur ce métal (*). Près de la surface, l'argent est, dans les filons, à l'état natif, avec des chlorures, bromures, iodures, etc., associés _à des oxydes de fer, de manganèse et souvent de cuivre ; si la gangue est quartzeuse, elle présente un aspect carié,, dû à la dissolution des inclusions sulfurées, qu'elle contenait d'abord ; fréquemment, de l'argile rougeâtre ou grise y est associée ; ce genre de minerais constitue les pacos,
Là, il existe des séries de grandes salles, aux voûtes
cascajos et colorados du Mexique, ce que l'on appelle,
garnies de stalactites calcaires, dont le sol est formé d'une couche brune, passant en profondeur 'à un dépôt carbonaté important, et recouverte elle-même par une croûte transparente de carbonate de chaux. Les observations de M. Brisse sembleraient même prou-
'un seul mot, les metales calidos (métaux chauds), faciles
amalgamer, mais dont la teneur en argent est souvent
assez faible par rapport au reste du gisement (5 à
ver que la plupart des rivières souterraines ont coulé là à niveau plein ; car, au lieu d'offrir des stalactites, le revêtement blanc du toit des galeries est généralement formé d'aiguilles, de gerbes entrelacées, ayant l'aspect du produit d'une cristallisation opérée lentement dans un
600 grammes à la tonne). Plus bas, vers 80 à 150 mètres, apparaît la zone de la .bonanza mexicaine, où, par une sorte de phénomène de cémentation, s'est concentré l'argent, venant en partie de la superficie (souvent avec le cuivre, si celui-ci abondait dans le gisement). L'argent est là, à l'état de sulfure Ag2S (argyrose) ; le
liquide au repos.
cuivre, à l'état de chalcosine, de cuivre gris (souvent
Enfin, dans le Derbyshire, M. Martel a décrit récemment (**) les grottes, situées dans le calcaire carbonifère
argentifère lui-même) et de phillipsite ; le fer manque, ou se présente à l'état oxydé; le plomb, peu abondant, est, en
(*) La teneur moyenne 'du minerai est, d'après M. Brisse, après le triage très sommaire, tel qu'il s'effectue actuellement, de 20 p. 100 de plomb avec 64,500 d'argent et 30 à 40 grammes d'or à la tonne de plomb. (**) Annales des Mines, juillet 1896.
grande partie, à l'état de carbonate. Cette zone, riche en argent, et qui donne parfois des (*) L'Argent, 1 vol. Chez Baillière, 1896.