Annales des Mines (1897, série 9, volume 12)
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ÉTUDE ..SUR LES GÎTES MINÉRAUX DE LA CORSE
ÉTUDE SUR LES GÎTES MINÉRAUX DE LA CORSE
C'est de cette .dernière attaque, consistant -en une galerie de niveau et en quelques puits intérieurs et descenderies peu profonds, .ouverts au contact de la serpentine et des schistes éocènes., qu'a été extraite la plus grande partie du minerai de cuivre trouvé en Corse. Les amas lenticulaires de chalcopyrite y étaient d'ailleurs ,extremement variables d'allure et ,d'épaisseur, et on peut dire.. qu'on
natif, celui-ci étant surtout localisé. ,dans les calcaires -cristallins au -voisinage des roches vertes. Ajoutons que ces dernières sont très peu développées -dans la région, -et se rencontrent dans tous les cas en masses infiniment moins importantes que dans la vallée de la Navaccia et
n'est jamais sorti à cette mine de la période ,des
recherches, aucune lentille rencontrée n'ayant permis d'y établir une exploitation de quelque durée. Cette -mine est complètement abandonnée depuis une quinzaine d'années. Mine de Ponte-Leccia. A la mine de Ponte-Leccia, on a eu plus de persévérance. Des attaques superficielles exécutées à flanc de coteau -en face et à l'ouest de la -gare actuelle du chemin de fer ayant fait découvrir quelques -amas de chalcopyrite et de phillipsite, accompagnées, dans les parties voisines rdes affleurements, .e malachite et d'azurite, on les a 'suivis par 'des descenderies assez ,Courtes,, mais ils n'ont pas tardé à diminuer et même à .disparaitre en profondeur. Une galerie, dite .galerie IVIarteau, ouverte .en contre-bas,-
a été poussée. très loin sans rencontrer d'amas importants -de ces minerais. Toute cette région est d'ailleurs-recoupée par des filons de diabase qui rendent les recherches ,assez difficiles :à diriger. Mine de Lin guizetta. La mine de tinguizetta située
-dans le sillon central qui lui fait suite vers le sud. Indépendamment de ces mines, Gisements divers.
il a été fait de nombreuses recherches pour cuivre, au voisinage de la bande de roches ophiolitiques allongée dans le sens de ce sillon ; la plupart d'entre elles. ont -démontré l'existence un peu partout de ces amas de mine-
rais de cuivre. De ce nombre sont : Les recherches faites sur les Col de San-Quilico. ',deux versants du col de San-QU:Hic° et principalement sur celui du sud, -au lieu dit : Erba Mora, à 450 mètres de
-distance du col. et au bord de la route nationale, et qui ,ont déjà donné lieu à plusieurs demandes en concession. Le minerai y est constitué surtout par de la chalcopyrite presque chimiquement pure (*) et en d'autres points par un mélange en toutes proportions de cette chalcopyrite .et de pyrite de fer. Le minerai se présente ici sous la forme d'un amas très -aplati, affectant grossièrement- la disposition d'un filon, sensiblement vertical, qui, sur l'étendue de 170 mètres carrés environ (mesurés selon son plan) oh il a été reconnu,
dans une tout autre région, sur la côte .orientale, est
présente une épaisseur réduite moyenne de 0rn,055 avec
restée jusqu'ici, comme les précédentes, dans la période des. recherches ; tout travail y -a d'ailleurs complètement
.uIl. maximum de 0'1,25.
cessé depuis plus .de quinze ans (*).' Le minerai consiste, comme à Ponte-Leccia et .à
Augustin, en chalcopyrite avec quelque peu de .ctiivre. (*) Gueymard, qui a visité cette mine, n'en parle -guère que pour constater son peu de richesse.
Ces recherches ont donné environ 30 tonnes de minerai (*) Des analyses faites à l'Ecole des Mines ont donné jusqu'à, 24 p. 100 de cuivre métallique, sans traces appréciables d'éléments nuisibles au point de vue du traitement métallurgique, tels qu'arsenic -ou antimoiee.
Il existerait aussi dans ce minerai des traces de platine, mais pas
d'or.