Annales des Mines (1897, série 9, volume 12)
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NOTE SUR LES CHOCS DANS LES TUYAUTAGES
NOTE AU SUJET DE L'ALIMENTATION DES CHAUDIERES 533
rapidement en donnant lieu à un choc. De même, eu -plaçant le tube d'abord dans la position 1, puis dans la position 2 (fig. 18), il y a production de choc au moment
NOTE
où les deux masses qui étaient séparées en 1 se rencontrent en 2. Les chocs de cette deuxième expérience
AU SUJET
sont faibles, parce que l'eau ne tombe
pas en masse complète, mais file le long des parois. On peut rendre les chocs plus sensibles en abaissant rapidement le tube dans la position 2, de manière à séparer le liquide en deux colonnes qui se rejoignent avec choc (fig. 19). Comme pour les chocs à l'intérieur des tuyaux d'alimentation, le moyen
à employer pour éviter les chocs il l'intérieur de ceux d'extraction consiste à empêcher l'eau froide de venir dans ce tuyautage ; il y a donc à mettre un clapet de retenue à l'extrémité de ce tuyautage du côté de la mer. C'est précisément l'habitude que l'on a prise, dans le but d'éviter ce genre FIG.19.
de chocs connu depuis longtemps. Marseille, août 1897.
DE L'ALIMENTATION DES
CHAUDIÈRES
DANS LA VAPEUR Par M. RAYMOND, S.-Ingénieur de la Marine, Ingénieur principal des ateliers de la Cl° des Messageries maritimes.
Jusqu'en 1888 l'alimentation des chaudières de la Marine se faisait au-dessous du niveau de l'eau. A.,.cette époque, pour prévenir l'usure des tubes en fer ou en acier extra-doux dans les chaudières de torpilleurs, on essaya, entre autres dispositions, de faire arriver l'eau d'alimentation à la partie supérieure de la chaudière par un tuyau
percé de petites ouvertures débouchant dans la vapeur un peu au-dessus du niveau de l'eau. Cette disposition parut donner de bons résultats, et on l'étendit aux appareils évaporatoires de quelques grands bâtiments. Mais les premières applications de la nouvelle disposition sur ces grandes chaudières ne donnèrent pas des résultats aussi satisfaisants que sur les torpilleurs. Dans le tuyautage d'alimentation se produisaient des chocs intenses ; à la visite on trouvait les tronçons de tuyautages intérieurs à là chaudière, fendus, déchirés et gonflés. Ces chocs .disparaissaient quand on maintenait le niveau assez haut pour noyer la crépine de la pipe d'alimentation; ils reparaissaient quand la crépine se trouvait découverte.. En d'autre .s ternies, les chocs disparaissaient quand on alimentait dans l'eau au lieu d'alimenter dans la :vapeur.