Annales des Mines (1897, série 9, volume 12)
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NOTE AU SUJET DE L'ALIMENTATION
Frappé de l'absence de chocs sur les chaudières, type locomotive, des torpilleurs, dont le tuyautage devait être établi de la même manière que sur les appareils dont nous venons de parler, nous avons relevé exactement l'installation des pipes d'alimentation d'un certain nombre de ces torpilleurs. Nous avons constaté alors que, sur tous ces petits bâtiments, le tuyautage intérieur de la chaudière était déformé, affaissé, et que la crépine ménagée à la partie inférieure de la pipe était complètement noyée. Le tuyautage avait été établi pour alimenter dans la vapeur, mais il est. vraisemblable que les premiers chocs l'ont affaissé dans l'eau. Ces constatations indiquaient bien qu'il n'y a chocs que sur les chaudières dans lesquelles la crépine de la pipe est en pleine vapeur. Pour rechercher les causes de -ces chocs nous avons employé le dispositif suivant.
DES CHAUDIÈRES 'DANS LA VAPEUR
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régulateur d'alimentation C. Une pompe :à bras permettait de refouler de l'eau dans le réservoir A. Cette eau_ arrivait par le tuyau D, et s'écoulait dans le réservoir, en passant par un tuyau intérieur E fermé à son extrémité
et percé de trous à sa partie inférieure sur la' seconde moitié de la longueur. Enfin un manomètre H indiquait la pression de la vapeur dans le réservoir, et un robinet de purge R permettait de faire la vidange de l'appareil. Les dimensions du tuyau E étaient les suivantes Diamètre intérieur Longueur totale du tuyau
Urum
La section totale des trous de la partie crépinée était égale à trois fois la section droite du tuyau. Enfin l'axe du tuyau était sensiblement horizontal. Cet ensemble reproduisait ainsi le tracé adopté jusqu'ici pour l'alimentation dans la vapeur des chaudières de la Marine militaire.
Dans notre première expérience le régulateur était ouvert en grand, la pression de la vapeur dans le réservoir était de 11 kilogrammes. On donne aussi régulièrement que possible quatre coups de pompe, envoyant ainsi
L. Courber
FIG. I.
Un réservoir cylindrique en tôle A (fig. 1) était installé horizontalement sur le Sol. Ce réservoir pouvait être mis en communication par un tuyau B avec une chaudière Belleville. Sur l'un des fonds du réservoir était fixé un
dans le tuyau E 8 litres d'eau en 15 secondes ; pendant que la pompe est en action, trois chocs violents se produisent à intervalles à peu près égaux. Après stoppage les chocs continuent : on en compte encore deux d'intensité décroissante et plus espacés que les premiers. Au troisième choc, le joint du couvercle du régulateur est cassé. Fait important à noter, ce joint ne crache d'abord que de l'eau; la vapeur ne s'échappe par cette fuite que lorsque toute l'eau contenue dans le tuyau E. a été expulsée.
Pour les expériences suivantes on remplace le régulateur avarié par un régulateur renforcé, et, au démontage nécessité par cette opération, on constate que le tuyau E