Annales des Mines (1897, série 9, volume 12)
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NOTE AU SUJET DE L'ALIMENTATION
DES CHAUDIERES DANS LA VAPEUR
est gonflé sur une longueur de 15 centimètres à partir de la bride de jonction sur le fond qui porte le régulateur. L'autre extrémité du tuyau n'a pas souffert. Plusieurs expériences, refaites dans des conditions analogues avec le régulateur renforcé, ont donné les mêmes chocs et des avaries de même nature du tuyau intérieur. La levée plus ou moins grande du régulateur n'avait aucune influence. D'autre part, l'intensité des chocs croissait avec la pression. Voici comment on pouvait concevoir, le phénomène. L'eau refoulée par la pompe se répand sur toute la partie inférieure du tuyau d'alimentation; elle condense une par-
chacun d'eux seront sensiblement les mêmes. Mais, après le stoppage de la pompe, les chocs devront être plus espacés et moins violents, parce que la quantité d'eau restant
FIG. 2.
tic de la vapeur que renferme ce tuyau ; une dépression se produit, par suite, dans le volume abmn (fig. 2). Sous l'action de la différence de pression qui existe entre l'inté-
rieur et l'extérieur du tuyau, la vapeur qui remplit le réservoir pénètre dans la pipe d'alimentation et rejette sur le fond, en hkcd (fig. 3), toute l'eau qu'il renferme, d'oit un premier choc.
cl
no. 3.
L'eau s'écoule de nouveau sur toute la longueur du tuyau; et le phénomène recommence. Tant que l'allure de la pompe alimentaire ne change pas, on devra donc avoir une succession de .chocs à peu près équidistants, puisque les -circonstances qui accompagneront la production de
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dans le tuyau va en diminuant, que cette eau s'échauffe de plus en plus, que la condensation de la vapeur dans le tuyau est plus lente et que, par conséquent, la dépression nécessaire pour obtenir une vitesse d'écoulement suffisante de la vapeur qui remplit le coffre est plus longue à s'établir. Cette hypothèse entraîne les conséquences. suivantes 1° Il doit exister une vitesse d'alimentation au-dessous (le laquelle les chocs ne se produisent plus, parce que la vitesse de dépression correspondante dans le tuyau cré-
piné est trop faible pour donner à la vapeur une vitesse suffisante. Nous appelons vitesse d'alimentation la quantité d'eau refoulée par seconde, èt vitesse de dépression la chute de pression en une. seconde ; 2° La vitesse maximum d'alimentation sans chocs doit
s'élever si l'on alimente avec de l'eau chaude, puisque dans ces conditions, et à égalité de vitesse d'alimentation, la vitesse de dépression est plus faible ; 3° Les chocs doivent disparaître pendant toute la durée
du fonctionnement régulier de la pompe, si la vitesse d'alimentation est assez grande pour que le tuyau crépine soit toujours complètement plein. Mais les chocs doivent reparaître après le stoppage de la pompe. Nous avons vérifié ces trois conséquences. Avec de la
vapeur à 11 kilogrammes, de l'eau d'alimentation à la température de 18°, la vitesse maximum d'alimentation sans choc a été trouvée égale à O",35. Cette vitesse paraît bien être .1a limite, car la moindre accélération dans lemorement de la pompe entraîne la production de faibles
Avec de la vapeur à 7 kilogrammes et de l'eau à 18°, cette Vitesse d'alimentation sans chocs devient égale à Tome XII, 1897.
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