Annales des Mines (1897, série 9, volume 12)
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DE L'EMPLOI DES BOULONS A CHARNIÙRE
L'enseignement qui ressortira de réttide des accidents suivants concernera la constitution des couvercles euxmêmes.
Accident du 24 juin 1891, dans une brasserie, à Paris. Le récipient qui a donné lieu à cet accident était un vase cylindrique en cuivre de 0',54 de diamètre, Om,69 de hauteur, 160 litres de capacité, cerclé à sa partie supérieure -
F ie.
par une collerette de fonte. Le couverde était formé d'une tôle de cuivre
de 2,6 d'épaisseur, emboutie sous la forme générale .
d'une calotte sphérique de 0'1,66 de rayon, avec couronne de renforcement à son pourtour. Cette couronne était en fonte. D'une épaisseur variant .
de 17,5 à 20 millimètres, son profil, que représente la 1, était contourné et anguleux. Elle était assemblée à la calotte emboutie au moyen de dix rivets de
fig.
5 millimètres de diamètre, disposés symétriquement sur son pourtour. Ce n'était pas d'une manière immédiate que le couvercle venait reposer sur la partie fixe.
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Cuivrez
Il y avait dans l'appareil, comme le fait comprendre la fig. 2, un tamis métallique formant vase inté-
Fia 2.
rieur, qui se terminait
en haut par un rebord horizontal en cuivre, revêtu de caoutchouc sur ses deux faces. Ce rebord était pincé
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POUR MAINTENIR LES OBTURATEURS AMOVIBLES
entre les deux pièces, et son caoutchouc était destiné à assurer l'étanchéité du joint. On voit que les attaches du couvercle auraient agi en porte-à-faux et imposé à la fonte des efforts de flexion, quand même elles auraient fait appui seulement sur le bord de la couronne telle que nous venons de la décrire. Mais il n'en était pas ainsi. La couronne portait à son pourtour dix oreilles à encoche, en saillie vers l'extérieur, et c'était dans les encoches de ces oreilles que venaient se placer les dix boulons de fixation, comme le représente la fig. 2. De cette façon le porte-à-faux, compté du milieu de la zone d'appui sur le caoutchouc à l'axe des boulons, était de 37 millimètres. Sous la pesée des écrous ainsi disposés, la couronne de fonte tendait naturellement à se rompre suivant des sections méridiennes. C'est en effet ce qui arriva. Le récipient avait été, semble-t-il, établi par le constructeur en vue de fonctionner sous une pression maximum de 2 kilogrammes par centimètre carré ; à en croire l'usine, on ne dépassait pas 1,5 en pratique. Mais le manomètre de l'appareil était en mauvais état, des indices suspects ont été relevés quant à l'état de la soupape, dont peut-être le clapet adhérait au siège, et il se peut que ces pressions aient été assez largement dépassées. La vapeur était fournie par un réservoir commun à deux chaudières timbrées à 6 et 8 kilogrammes, et fonctionnant habituel lement à 4 kilogrammes par centimètre carré, disent les uns, entre 4 et 5, disent les autres. Un appareil construit
pour fonctionner à 2 de pression ne devrait pas faire explosion à 5, s'il présentait un coefficient de 'sécurité suffisant; mais, au surplus, on n'a même pas de preuve directe que la pression de 2 kilogrammes par centimètre carré: ait été *dépassée.
Ce qui est certain, C'est que le couvercle s'est brisé de la manière qu'on pouvait prévoir, étant donnée sa constiTome XII, 1891.
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