Annales des Mines (1897, série 9, volume 12)
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DE L'EMPLOI DES BOULONS A OHARNIkRE
POUR MAINTENIR LES OBTURATEURS AMOVIBLES
la tôle paraissait en divers. points fort ancienne. J'ai fait dériver la cornière (voir ,fig. :11) à droite et .à gatiche de la cassure sur .une -certaine longueur pour pouvoir examiner ces fissures plus aisément; elles étaient très nettes pour le tenon - et un simple coup de -marteau à frapper les a fait aussitôt ouvrir largement. Elles étaient moins
sur-Isère .était un vase de distillerie. locomobile. La distillerie, montée tout entière sur un chariot, comprenait une
importantes pour le tenon s. Elles étaient aussi fort nettes en face de 71', mais se trouvaient ici surtout dans la ligne de rivure. Ces fissures paraissent absolument du même ordre que celles qui ont motivé la réparation du couvercle (en 1890). Il est d'ailleurs tout naturel qu'elles se soient produites en ce point, car le couvercle doit nettement se déformer le long de la ligne du joint avec la
cornière chaque fois que l'on met l'appareil en pres-
sion .(*).. Dans toute cette région la tôle paraissait d'ailleurs 'fort altérée. Elle cassait en certains points facilement au choc. Pendant l'enlèvement de la cornière, le tenon ô s'est cassé le long de la ligne .de rivure, et il en a été de même pour le tenon au premier coup de marteau. Enfin le tenon a s'était. cassé net au moment de
l'explosion. » L'avis émis sur cet accident par la Commission centrale des Machines ...à vapeur porte que l'explosion doit être
avant tout rapportée à la constitution défectueuse et au mauvais état du couvercle qui, sous la pression de la vapeur, s'est déformé, brisé, et a fait lâcher prise à ses boulons à charnière. « Il est possible, ajoute l'avis, que la pression ait été plus forte que de coutume ou que les boulons aient été mal en prise, mais ces hypothèses ne sont pas nécessaires pour expliquer l'accident. » Accident du 14 décembre 1893, à Grésy-sur-Isère (Savoie).
Le récipient qui a sauté le 14 décembre 1893 à Grésy-
(*) Et chaque fois que l'on met les boulons en serrage.
chaudière à vapeur timbrée à 4 kilogrammes par centidistiller timbrés à 1. Ces mètre carré et trois vases pouvaient recevoir chacun directement la récipients vapeur de la chaudière au moyen d'un Wyatt de 25 Millimètres de diamètre, Muni d'un robinet, et ils avaient entre eux des communications que l'on pouvait ouvrir ou fermer à volonté, de manière qu'on pût soit les faire fonctionner isolément, soit les grouper en série. Pareil ensemble prête facilement au danger d'une surpression dans les récipients, soit que l'on commette une fausse manoeuvre dans l'arrangement des robinets d'évacuation, soit surtout que les grilles disposées sur les tuyaux abduc-
teurs de vapeur viennent à s'obstruer par les marcs, incident auquel il faut s'attendre. Mais les témoins disent que, lors de l'accident qui nous occupe, la, pression à la chaudière n'était que 1,5 kilogramme par centimètre carré, et qu'il n'y a eu soulèvement d'aucune des trois soupapes placées sur les couvercles des récipients, qui se trouvaient en communication les uns avec les autres. Ce qui est certain, c'est que la constitution de ces cbuvercles était foncièrement vicieuse. Il suffit, pour s'en convaincre, d'un coup d'oeil jeté sur les fig. 14, 15 et 16. Le récipient, (l'une capacité de 380 litres, mesurait, à sa partie supérieure, 0",65 de diamètre ; le couvercle était
fait d'une tôle de cuivre de 2 millimètres d'épaisseur, bombée sous une flèche de 3 centimètres seulement et rivée à son pourtour, au moyen de rivets en cuivre de llimget.res de diamètre, sur une couronne en fonte millimètres 16 donne la section à grande échelle. Cette dont couronne, non seulement .était en fonte, mais avait un profil absolument défectueux; elle était affaiblie par une gorge' circidaire de 10 millimètres de profondeur et 20 de largeur, contre-partie d'une nervure Portée .par la Colle,