Annales des Mines (1897, série 9, volume 12)
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DE L'EMPLOI DES BOULONS A CHARNIÈRE
POUR MAINTENIR LES OBTURATEURS AMOVIBLES
dans des conditions anormales ; il y avait effort de flexion
Accident du 28 janvier 1897, dans une fabrique d'engrais, à Boesse (Deux-Sèvres). - Nous venons de voir un obtura-
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sur cette fonte, et les attaches étaient beaucoup trop peu nombreuses et trop espacées, surtout eu égard au chiffre du timbre. De plus, si l'on examine dans le détail la forme donnée à la pièce, on voit qu'elle 'était profilée comme tout exprès pour en préparer la rupture. Le couvercle était bombé au centre, sous 0m,075 de flèche, et plat au pourtour. L'épaisseur de sa partie bombée était
teur de fonte qui part parce qu'il se brise ; nous allons en voir un qui se détache violemment, parce qu'un boulon à charnière s'écarte vers l'extérieur et lâche prise.
de 45 millimètres au pôle, sur l'axe du cylindre, et 60 millimètres à l'origine du bord plat.- Mais, brusquement, le
long de la circonférence correspondant à la naissance de ce dernier, l'épaisseur était réduite de 60 à 20 millimètres, parce que, d'une part, l'épaisseur générale du bord plat n'était que de 40 millimètres, et, d'autre part, ce bord était creusé sur sa face inférieure par la gorge circulaire, de 20 millimètres de profondeur et 25 millimètres de large, destinée àrecevoir l'anneau de caoutchouc.
Par surcroît, les variations de profil avaient toutes lien par angles vifs. Ainsi il y avait comme une ligne de rupture
toute préparée, précisément à l'endroit où le bord aurait eu besoin du maximum de résistance : c'était en effet la section ainsi réduite qui servait d'encastrement à la partie sur laquelle les boulons d'attache agissaient en porte-àfaux. L'épaisseur de 60 millimètres, donnée à la fonte immédiatement en deçà de cette section, rendait l'encastrement d'autant plus rigide et localisait rigoureusement les flexions à l'endroit dangereux. Ce couvercle devait finir par casser le long de sa ligne faible, et c'est bien ce qui est arrivé : la fig. 21, donnant les lignes de brisure, le montre nettement. Dans le sens radial, les fragments étaient pour la plupart limités par des encoches, de sorte que, d'une façon générale', la fragmentation de la pièce. s'est .faite comme on pouvait le prévoir a priori.
Fm. 23.
Coupe suivant mn.
L'appareil qui a. donné lieu à ce dernier accident est un grand récipient cylindrique à axe vertical, pourvu d'une
soupape réglée pour la pression de 3 kilogrammes par centimètre carré, et mesurant 0',90 de diamètre et 2'1,40 de hauteur ; mais l'ouverture fermée par l'obturateur,qui