Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1897, série 9, volume 12)

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DE L'EMPLOI DES BOULONS A CIIARNIkRE

POUR MAINTENIR LES OBTURATEURS AMOVIBLES

s'est détaché était celle d'une simple tubulure de Om,37 de diamètre intérieur, greffée sur la paroi cylindrique .an bas de l'appareil. Le récipient servait à cuire les viandes

ficile à obtenir, puisque la cassure subsistant en i entamait le gueulard jusqu'à la rainure r du joint. Toujours est-il que, le 28 janvier, comme cette partie fuyait et laissait échapper du suif, un ouvrier se mit, paraît-il, en position pour resserrer l'écrou du boulon du bas, tandis qu'un autre s'en fut rapidement pour chercher un seau afin de recueillir le suif. Ce second ouvrier avait à peine parcouru 6 ou 7 mètres, lorsqu'il entendit une forte déto-

par la vapeur afin d'en ' extraire les graisses, et Cette tubulure était affectée à la sortie des résidus. Son système de fermeture était rudimentaire et critiquable. Il consistait en un tampon de fonte

(fig.

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et 23), appliqué extérieurement et retenu au moyen de boulons à charnière. Ces boulons n'étaient qu'au nombre de trois, nombre absolument insuffisant, si petit que soit le diamètre d'un obturateur ; car, dans un assemblage de ce genre, il faut toujours prévoir qu'une des attaches puisse venir à manquer, et ce ne sont pas deux boulons à charnière, placés à 1200 l'un de l'autre le long de la circonférence, qui peuvent suffire à maintenir un couvercle (*). En outre, bien que la tubulure ne fût pas très ancienne (elle avait été établie en 1894), sa partie inférieure était en mauvais état ; à l'endroit de l'attache du bas, comme le montre la fig. 24, les oreilles primitives de la partie fixe avaient été arrachées et le gueulard entamé jusqu'au point i par la cassure, de sorte qu'il avait fallu,

k'ee

pour donner un point d'attache au boulon,

cercler la tubulure d'un cercle en fer cc o';';ora, (fig. 23 et 24) portant en o une nouvelle oet,, paire .d'oreilles, sur laquelle on avait arFie. 24. Coupe ticulé un boulon plus long que les deux de la partie intérieure suivant mn. autres. Il est probable que cette avarie avait eu pour cause l'excès des serrages ,<-09ke

que l'on donnait à l'attache du bas pour assurer l'étanchéité.

Mais, à la suite de la réparation que nous venons de décrire, cette étanchéité ne pouvait que devenir plus dit.

(*) Le nombre de quatre attaches est lui-même insuffisant pour une l'oison analogue (Cf. p. 566).

nation,

et le

local s'emplit de vapeur. Le couvercle

s'était violemment ouvert en brisant une oreille à chacune de ses attaches du haut, puis se fendant en deux morceaux dans son choc contre la paroi de la maçonnerie

qui entourait le récipient, mais sans qu'il y eût d'avarie à l'attache du bas, dont les oreilles étaient intactes et dont le boulon s'était simplement rabattu autour de sa charnière.

L'homme qui se trouvait devant l'appareil avait été tué sur le coup. On peut supposer que c'est pendant qu'il cherchait à resserrer l'écrou du bas, que celui-ci a glissé sur les oreilles du couvercle et a inopinément lâché prise. Il est du devoir des patrons d'interdire à leurs ouvriers de jamais resserrer les joints au cours du fonctionnement

des appareils; mais, en pratique, cette interdiction est rarement faite ; plus rarement encore les contremaîtres ou autres préposés tiennent-ils la main à son observation. Il faut reconnaître qu'un ouvrier qui voit un joint fuir est

fortement tenté de le serrer, et que c'est en le serrant, pourvu qu'il ne survienne pas d'accident, qu'il s'acquittera le plus heureusement de sa mission et satisfera le mieux

ses chefs. Il est très sage, de la part des théoriciens, de déclarerimprudente la pratique de resserrer les joints k chaud ; il s'imposerait à la conscience et à l'intérêt bien entendu des patrons, des contremaîtres, des chefsouvriers, de s'y opposer plus sincèrement que la plupart ne le font, et avec une sévérité salutaire. Mais, en fait, on