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NOTE SUR LES SOURCES MINÉRALES DE POUGUES

une baisse de près de, 50 centimètres, peu inquiétante par conséquent, et dont la Cause n'apparaissait pas nette-

ment. La minéralisation ne semblait pas atteinte, mais seulement le bouillonnement de gaz diminué. Cependant la fièvre de sondages reprenait de plus belle,

jusque tout contre les limites du périmètre, et principalement du côté de la faille. Ces sondagès, dont certains étaient exécutés dans l'intention évidente de couper la

source Saint-Léger entre le puits et la faille, ne donnèrent que des filets d'eau péu importants et n'agirent pas d'une manière sur la source d'intérêt public : ce

sont les sondages dits Jeanne-d'Arc et Grande-Source, au nord-est de Saint-Léger, le premier ayant rencontré-le calcaire à 61. mètres de profondeur; le second à 63m;50; puis le sondage Saint-Léon, un peu plus à l'est et contre la limite du périmètre, trouvant le calcaire également à 63m,50; ces trois derniers donnent passage 'à de petites sources (1 litre par minute environ). Le sondage de Bonr-

gnéuf, placé presque sur la faille, à l'extrémité est de l'ancien périmètre, a rencontré le calcaire à 60 mètres .

et n'a fourni que des dégagements de gaz carbonique ; le sondage Guérault, placé, au contraire, au sud, à l'angle de

la route nationale et de l'avenue de la gare, n'a donné également qu'un débit insignifiant qui n'a jamais été capté (calcaire à 39'11,80). Il faut citer encore un sondage placé non loin des sources Massé, dans la propriété Bert, lequel

a trouvé le calcaire à 19',50 et a - été poursuivi sur 48 mètres de profondeur sans fournir autre chose que de

l'eau douce. Enfin le sondage dit de l'Abime, placé à plus de 2 kilomètres de la faille, et qui, comme nous l'avons

dit, n'a rencontré sur ses 20 mètres de profondeur que 10 mètres de sable de rivière et 10 mètres de marnes nasiques sans trouver le calcaire. Au total, ces nombreux sondages avaient produit bien pou de résultats ; seule la source Saint-Léon donnait 1. ou

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2 litres par minute d'une eau utilisable et bien captée, quand, en mars 1891, l'eau de la source Élisabeth étant jugée trop pauvre en gaz et en sels dissous, le propriétaire des sources Élisabeth et Alice se décida à approfondir

ce dernier sondage dont l'eau, trop peu abondante, était plus minéralisée, et qui s'arrêtait, on s'en souvient, à la surface du calcaire. Le sondage, poursuivi au diamètre de 8 centimètres à travers le calcaire à entroques, sur 5rn,23 seulement, livra passage d'abord à deux venues d'eau assez abondantes à 2311',50 et 24 mètres environ de profondeur, puis à 26 mètres à un jaillissement extraordinaire d'eau minérale très riche en gaz carbonique. L'eau jaillit pendant quelque temps par le tube de 8 centimètres de diamètre du captage jusqu'à plus de 5 mètres au-dessus du sol ; puis ce débit énorme, évalué à 1 1/2 ou 2 mètres cubes par minute, diminua graduellement pour se fixer à

200 ou 250 litres environ au bout de quelques mois. Cette fois l'effet produit sur la source Saint-Léger futi indéniable, sans être immédiat cependant. Quatre jours après le jaillissement de la source Alice, le niveau commençait à baisser lentement ; retardée par les chutes de pression atmosphérique et accélérée par les relèvements de pression, cette baisse se poursuivit, 'rapide d'abord, puis de plus en plus lente, pendant près d'une année. En octobre 1891, elle était évaluée à 21',50 environ (niveau statique), et depuis lors jusqu'à l'établissement du régime actuel elle, s'est accrue de 1 mètre. Au total, la chute du niveau statique depuis 1.857, date des premiers relevés connus de niveaux et de débits, est de 4 mètres environ, dont 0m,50 avant mars 1891 et 3m,5(3 lors. En

même temps, ce qui est infiniment plus important, car l'abaissement du niveau de l'embouteillage n'est, en somme, qu'un inconvénient minime, la minéralisation diminuait à

Peu près d'un tiers. A la suite de ces faits, une extension du périmètre de