Annales des Mines (1898, série 9, volume 13)
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104 RÉGLEMENTATION DES EMPLOIS DE L'ÉLECTRICITÉ
de temps, si faible qu'il soit, une étincelle d'extra-courant aura déjà jailli. Le temps nécessaire pour l'ouverture du dispositif de sécurité, après la rupture, est affecté par la self-induction et la capacité. Un arc permanent ne pourrait subsister, car la fusion du plomb de sûreté ou le déclenchement de l'appareil interrupteur placé à l'origine du circuit romprait certainement le courant de façon. à éviter tout danger d'incendie. Nous venons, d'examiner le cas d'une rupture du conducteur principal, accompagnée de l'extension de la spirale intérieure. Mais il peut arriver que, dans l'hypothèse d'une chute de pierre suffisaniment importante,
ou d'un coup -de hache, -la spirale soit coupée net sans se dérouler ; alors les conducteurs principal et secondaire seront
mis en contact au point de rupture, et il se produira dans la spirale un accroissement de courant suffisant pour faire fonctionner l'interrupteur ;un simple calcul montre qu'en cas de contact ce fait se réalise. Toutefois -il est nécessaire d'intercaler, dans le conducteur intérieur et à son e KArémité située près du récepteur, une résistance en série convenablement déterminée. Cette résistance a pour effet de créer en chaque point une différence de
potentiel entre la spirale et le conducteur extérieur ; il en résulte, lors du contact, un accroissement de courant dans la
partie du fil intérieur qui ne contient pas la résistance additionnelle. Ce dispositif a encore pour but de montrer tout défaut d'isolement entre les conducteurs principal et secondaire. Mais, si un défaut de ce genre est reconnu, il 'n'est pas facile de le localiser, à moins de , faire des mesures électriques très précises.
On peut être réduit, comme le cas s'est déjà présenté, à considérer le câble de sûreté comme un câble ordinaire et à placer, à. côté et parallèlement au conducteur principal du courant, un conducteur auxiliaire composé d'un simple fil isolé suspendu légèrement aux boisages ; de 10 en 10 mètres, entre deux points de suspension, on ménage des spirales destinées, comme dans le premier câble Atkinson, à permettre un allongement Considérable du conducteur auxiliaire. Le fonctionnement de ce nouveau câble, employé dans quelques installations électriques en Angleterre, est absolument le même que celui du premier câble décrit ci-dessus. Il serait seulement à craindre que, par malveillance, éboule-
ment, écrasement même, le petit conducteur ne soit rompu avant le 'gros. Il conviendra dans tous les cas de fixer légèrement les câbles aux supports au moyen de bagues élastiques.
DANS LES MINES A GRISOU
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Cette remarque est générale et applicable à tous les systèmes les ruptures sont. de la sorte en partie évitées ; le câble descend sur le sol et s'écrase. Cela a, pour conséquence, dans le premier type Atkinson, de mettre en contact les conducteurs principal et secondaire, en faisant fonctionner le déclencheur électromagnétique. Les réparations du câble Atkinson ne peuvent être faites à l'intérieur des travaux, à cause des soudures. Ce système ne convient pas pour l'emploi des câbles concentriques, et il est permis de douter du fonctionnement, du dispositif de sécurité, dans le cas d'un faible courant total. Il est bien entendu que ce dispositif n'est pas nécessairement placé à la surface près de générateurs; il peut être placé dans les travaux au point à partir duquel l'emploi des câbles de sûreté s'impose, à condition de l'envelopper hermétiquement. Cette .observation est générale et s'applique aux câbles décrits -
ci-après. Càble Charle ton.
Il èst composé de deux conducteurs con-
centriques parcourus par des courants. de même sens ; le conducteur intérieur consiste en un fil très mince rectiligne et fortement tendu, tandis que l'autre, extérieur et isolé du précédent, donne
passage à la majeure partie du courant. Ces conducteurs sont réunis aux extrémités. Contrairement au système Atkinson, le -fil intérieur doit se rompre avant le conducteur extérieur et ainsi
permettre à un électro-aimant 'différentiel, 'parcouru en sens inverse par les courants des deux conducteurs, d'attirer une armature coupant le courant principal ; ce dernier est en effet seul à agir sur l'électro après la rupture du fil auxiliaire. Le fonctionnement efficace dépend donc de la. rupture du conducteur intérieur avant celle du conducteur extérieur, du bon isolement entre ces 'deux conducteurs et du temps nécessaire au déclenchement de l'interrupteur électromagnétique placé en lieu sûr ou isolé; il pourrait arriver qu'une étincelle jaillisse en même temps au dispositif: de sécurité et'au point de rupture, à l'instant où le conducteur extérieur se rompt. On peut appliquer au câble Chtirleton les observations faites à
propos du câble Atkinson. Le fil auxiliaire peut être placé à l'extérieur du conducteur principal. Il est d'invention récente et n'a pas encore été Càble Nolet. employé dans les mines. Il permet le remplacement immédiat de la partie du câble endommagée' à l'intérieur des travaux sans devoir faire aucune soudure. Comme le cible précédent, il comprend un 111 intérieur rectiligne parcouru par un courant en