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ÉTUDES «GÉOLOGIQUES SUR LA MER ÉGÉE

ÉTUDES GÉOLOGIQUES SUR LA MER ÉGÉE

est difficile de voir, dans ce dernier cas, autre chose

pentineuses, peut, quelque explication qu'on en donne, paraître une confirmation de plus de cette idée. Nous considérons donc ces péridotites et serpentines comme faisant partie de la chaîne. ancienne de l'île; il convient, ainsi que nous le dirons, de les rapprocher de celles que l'on a trouvées dans les terrains cristallophyl-

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qu'une formation torrentielle. Enfin, dans le fond des baies d'Iéro et de Kalloni, qui se terminent en pente douce par des plaines basses quelque peu marécageuses, les produits alluvionnaires, les sables et les limons occupent une certaine étendue.

Les péridotites, et les serpentines, qui dérivent de celles-ci par une altération probablement très ancienne, forment, à l'est et à l'ouest des terrains primaires, deux longues zones de plus de 5 kilomètres de large, parallèles à leurs plissements, S.-S.-O. c'est-à-dire N.-N.-E. 4° Péridotites et serpentines.

Nous avons pu, lors de notre second voyage,- en 1894,

constater que cette disposition symétrique était encore plus parfaite que nous ne l'avions pensé d'abord et marquait bien, par suite, le rapport entre ces deux catégories anciennes de terrains : une excursion faite, par la montagne, du Megali Limni (au nord du mont Olympe), àVourkos

et, le long de la vallée Vourkos, jusqu'à la mer, nous a montré que la grande masse serpentineuse de Tschambk se reliait, sans aucune interruption, à celle de Drota et que les trachyandésites, autrefois rencontrées à Akrassi, formaient un îlot très localisé. Bien que nous n'ayons .pu retourner à Pyrra et dans la région du mont Tavros, on des observations intéressantes

seraient sans doute à faire à ce propos, cette course de 1894 a achevé de lever nos hésitations au sujet du rattachement proposé entre les serpentines et les schistes primaires. L'observation signalée plus haut (A) sur les intercalations de schistes amphiboliques et serpentineux, qui

semblent annoncer l'approche des grandes masses ser-

liens ou primaires du Despoto Dagb, dé la Chalcidique, de

la Thessalie, de Samothraki, de l'Eubée et peut-être du massif reconnu par Tchihatcheff au nord d'Eski Stamboul en Troade.

Ainsi que nous l'avons déjà fait remarquer précédemment (A), cette présence de serpentines associées souvent à des roches amphiboliques dans certaines parties de ces ter-

rains métamorphiques, que l'on désignait autrefois sous le nom de terrains primitifs et dont nous croyons qu'il est impossible de préciser l'âge réel si l'on n'y trouve des traces d'organismes, est un phénomène assez général et dont l'origine pourrait se rattacher à ce grand problème du mode de formation des gneiss, granites, diorites, etc... (**).

Au point de vue stratigraphique, le contact de ces serpentines

avec les coulées de roches tertiaires paraît

marqué, à l'ouest, par une grande faille, que nous avions déjà aperçue autrefois près de la ferme de Pyrra, sur le golfe de Kalloni (***) et qui nous a paru particulièrement nette, en 1894, le long de la rivière Vourkos.

Un peu au nord du village de Vourkos, on voit, en effet, sur la rive droite de la rivière, la serpentine s'ar(A) Voir plus haut, p. 166. (**) Nous avons abordé récemment cette question dans deux notes sur la feuille de Confolens (Bull. Carte géologique, travaux de 1896) et de 1891). Nous verrons plus loin (p. 248) qu'en face de Mételin, en Mysie, dans

le mont Ida, etc., Tchihatcheff a observé, par un phénomène tout à fait analogue, des alternances de calcaire, schiste dioritique, syénite, diorite, etc., qui paraissent due à ce que les éléments amphiboliques de ces roches vertes ont été formés aux dépens des calcaires magnésiens métamorph isés.

(*) Voir plus haut, p. 166.

(***) Loc. cit., p. 2:1 du tirage à part.