Annales des Mines (1898, série 9, volume 13)
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ÉTUDES GÉOLOGIQUES SUR LA MER ÉGÉE
ÉTUDES GÉOLOGIQUES SUR LA MER ÉGÉE
géologiques sur Imbros ne nous permet pas d'en tirer
ment de brèches anguleuses, mais, en général, sans trace de coulées.
aucune conclusion..
L'inspection de notre carte géologique de la mer Égée (PL I) semble, au contraire, mettre en évidence un alignement de pointements trach.ytiques N.E.-S.O., c'est-à-dire
30 En dehors de ces deux groupes de terrain, nous aurons seulement quelques mots à dire de formations récentes ou superficielles.
parallèle à celui de Mételin et de la Troade, qui irait,
Les terrains sédimentaires sont, dans leur ensemble,
transversalement aux directions topographiques résultant des chaînes anciennes, rejoindre les roches tertiaires de
assez notablement plissés et présentent une série de zones,
plus oucmoins troublées dans le détail par les intrusion: trachytiques, dont la direction principale est est-ouest, légèrement N.E.-S.O. Notre carte (Pl. III) indique une
Lemnos à celles de Samothraki et des bords de la Maritza. Bien que les masses trachytiques de Lemnos ne paraissent pas prendre cette direction au sortir de l'île,
série de directions locales, avec un essai de raccor-
nous ne croyons pas que ce soit là une objection ; car il est impossible de savoir quelles sont les sinuosités des pointementS éruptifs dans la dépression sous-marine qui sépare
dement des plis en zones anticlinales et synclinales (*). Comme on peut le voir, les intrusions trachytiques ont, jusqu'à un certain point, profité des zones faibles créées,
ces îles.
dans l'écorce superficielle, par le plissement des sédiments. et leurs bords épousent souvent la direction des strate.'
voisines. Mais, pris dans l'ensemble, les massifs éruptir, apparaissent très irrégulièrement disposés au milieu de-terrains, sans affecter une relation spéciale, soit avec lu anticlinaux, soit avec les synclinaux. C'est ce que ressortir notamment l'allure, relativement concordante., au nord, des deux massifs principaux de ces roches : entre Koundouraki et Chrysopouli ; l'autre au sud, partant de Kaspaka et Kastro, englobant le mont Hagios Elias et l'Hagios Pavlos, pour aller, par la presqu'île de Phako, vers Moudros et le cap Yoroskopo. Il est possible qu'une chaîne sous-marine, amorcée à l'est de Lemnos par les écueils de Kharès, rattache cette île à Imbros ; mais l'absence complète de renseignements (") L'existence, en deux points voisins, de deux plongements en sens inverse nécessite, entre les deux, la présence d'un accident, pli ou faille. Nos lignes de plissements, tracées d'après ce principe, petivent senibler
localement différer des directions de couches ; mais ces anomalies tiennent,- en- grande partie, it ce que lieus ne publions qu'un schéma à très petite échelle.
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Vers le sud-ouest, l'incertitude est encore plus grande ; la topographie sens-marine paraît prolonger Lemnos par un haut-fond comprenant deux chaînes d'îlots principales d'une part, Giura, Kyra Panagia, Chiliadromia, Skopelos et Skiathos, qui, d'après Philippson, sont formées de crétacé reposant sur une base de terrains primaires ; d'autre part, Hagio Strati (inconnu) et Skyros, formé, d'après Phi-
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lippson, de primaire et de crétacé. Dans cette dernière direction seulement, le pointement tertiaire de Koumi, dans l'Eubée, pourrait prolonger ceux de Lemnos et de Samothraki, suivant un axe N.-E. parallèle à celui de la Troade et de Mételin.
Nous décrirons à Lemnos : 10 les terrains sédimentaires ; 2° les roches éruptives tertiaires. 1° Terrains sédimentaires. - Les terrains sédimentaires, composés exclusivement de grès, grauwackes, poudingues et schistes, bans calcaire (*), occupent plus des deux tiers (*) Dans la seule région de Skandali, l'est de l'ile, nous avons trouvé quelques traces de grès calcarifères.