Annales des Mines (1898, série 9, volume 13)
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ÉTUDES GÉOLOGIQUES SUR LA MER ÉGÉE
compacts et durs, à grain très fin, renfermant beaucoup de graminées et d'autres plantes monocotylédonées plus ou moins carbonisées (*), avec Inoceramus Lamarckii Brongn.; Terebratula disparilis, d'Orb.; Pecten guadricostalus, Sow. Ces grès, qui alternent avec des marnes et des poudingues, pourraient également être rapprochés de ceux de Lemnos. Peut-être Imbros, île sur laquelle nous ne possédons encore aucune notion sérieuse, fournira-t-elle plus tard la clef du problème.
Pour préciser la nature de ces sédiments, nous allons en donner quelques coupes. Les meilleures peUvent être observées dans le nord-ouest de l'île ; car les terrains sédimentaires forment, de ce côté, des montagnes, ou plutôt de grands plateaux, de près de 500 mètres d'altitude (470 au mont Skopia), .qu'entaillent très profondé--ment des ravins découpés par l'érosion, sur le flanc desGrs aveepoudingue
.loudir.9ue G-rès rosé pas sant au
poudingue dnlehaut ---
Grè s verts
Schistes olivâtres avec Fès L.Caurber
Fia. 4.
Ece1le, Coupe Est-Ouest du ravin au Nord de Kaspaka.
quels on a parfois de véritables falaises. Nous citerons, parmi les points oh ces coupes naturelles sont le mieux développées : le flanc nord, très abrupt, du mont Skopia,
on des ravins très courts et très escarpés se dressent (*) Asie Mineure, II, "12. On verra plus loin que les grès de Lemno, renferment des végétaux semblables.
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directement au-dessus de la mer, et la grande- vallée nord-sud très caractéristique (non marquée sur la carte anglaise), qui, au nord de Kaspaka, se dirige vers Gonmatos.
Sur le flanc est de cette dernière vallée desséchée, on a une véritable falaise de plus de 100 mètres de haut, qui offre la coupe suivante de haut en bas (fig. 4) I. Grès rosés et verdâtres, avec débris de plantes et tubulures en relief, semblables à des traces de vers;
ces terrains sont coupés en pente douce et contiennent quelques bancs de poudingue intercalés.. 15 mètres Poudingue à gros éléments formant la crête du plateau (galets de quartz et d'un grès pareil à celui du terrain lui-même). 2 mètres Grès rosé (semblable au 1), avec débris de plantes nombreux, ayant dû être roulés et ballotés par les eaux. 45 mètres Grès vert à grain plus ou moins fin, alternant avec des schistes verdâtres 20 mètres Schistes marneux olivâtres, ou passant au noir, avec quelques bancs de grès quartzeux gris dans la partie haute. 40 mètres
On peut remarquer, dans cette coupe, que les terrains ont des éléments de plus en plus grossiers à mesure que l'on s'élève, c'est-à-dire à mesure que le temps de la sédimentation s'est prolongé: on commence, à la base, par des argiles et l'on finit par des poudingues (2) ; nous noterons également la superposition des grès rosés (1 et 3) aux grès verts (4), sur laquelle nous aurons à revenir. Tous ces terrains, qui, dans la région située au nord de Kaspaka, sont assez horizontaux, ont, au point où nous les considérons en ce moment, une légère pente vers l'est, et l'on peut y observer, en plusieurs endroits, des dykes de trachytes verticaux de 10 à 20 centimètres d'épaisseur, qui les recoupent nettement. Nous donnerons, de suite, comme point de comparaison, Tome
X111, 1898.
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