Annales des Mines (1898, série 9, volume 13)
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ÉTUDES GÉOLOGIQUES SUR LA .MER ÉGÉE
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ÉTUDES GÉOLOGIQUES SUR LA MER ÉGÉE
fiées et les dacites présentent une teneur en silice, qui 66,50 p. 100; cette dépasse 63 P. 100 et peut atteindre
dans les andésites gitiques, seul groupe relativement basique de file. La teneur en fer, en chaux et en magnésie, augmente à mesure que -teneur descend, au contraire, à 58
,80
celle en silice diminue, et le fait est particulièrement sensible pour la magnésie, qui passe de 0,90 à 3,54. La teneur en alumine et en alcalis ne suit, au contraire,
aucune loi constante. D'une façon générale, dans les types les plus acides, la potasse parait dominer sur la soude:: dans les autres, c'est l'inverse; mais la proportion de ces deux bases est toujours peu différente. La comparaison de ces analyses avec celles de Mételin
du données plus haut (p. 188) confirme les assimilations tirées simple examen pétrographique. Les andésites quartzifiées la teneur en silice, 2, 3 Se rapprochent, pour
et dacites 1, des trachytes rhyolithiques et obsidiennes connexes. Les trachyandésites 4 ont, une proportion de silice tout à fait comparable à celle des trachyandésites B à F de Mételin 5 sont (61 à 62 p. 100). Enfin .les andésites augitiques où analogues aux andési-labradorites à pyroxène type H, nous avons trouvé 60,50 p. 100 de silice. Volcans et 30 Produits utiles et sources thermales. Lemnos, Nous n'avons trouvé,. à gaz inflammables. aucune trace sérieuse d'un minerai quelconque : à peine quelques veines ferrugineuses de: place en place (Hagios Pavlos, etc.). .Le nom de. Vile 'Siderites pourrait faire croire qu'Ill s'y trouve du fer : mais nous avons dû nous Contenter de regarder cet flot di rivage opposé, qui est d'ailleurs assez voisin pour que nous ayons pu y disiinguer les falaises d'andésite. Nous ayons déjà signalé la source thermale de Lidj a (*) (*). Voir plus haut, p. 210.
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qui sert, dans des conditions- stratigraphiques curieusesi, sur une faille mettant en contact les grès avec l'andesite. Enfin nous ne pouvons terminer cette étude sur Lem ,)os sans dire un mot des traditions antiques, d'après
lesquelles: il y aurait eu à Lemnos des cratères de feu, des émanations de gaz inflammables et une lie (sans doute volcanique) engloutie peu avant notre ère (0). Ces traditions, qui avaient donné lieu au culte d'Hephaistos, ou de Vulcain (à moins . qu'elles n'en fussent la consé7 quence), se retrouvent, fréquemment énoncées, dans les auteurs de la période Alexandrine, et ont passé de là, comme un fait incontesté, dans les ouvrages les plus auto-
risés de notre temps (Géographie de Reclus, etc.). Ce n'est pas ici le lieu de reprendre une discussion historique que nous avons essayée ailleurs ; nous croyons cependant
utile d'en indiquer le résultat, qui peut avoir un intérêt géologique.
Il semble, en effet, historiquement vraisemblable qu'il a
existé, dans l'est de Lemnos, entre Pournia et Kendopouli, près d'un point oit l'on a exploité de tous temps une certaine terre sigillée, à laquelle on a attribué les pro-
priétés les plus merveilleuses, des émanations de gaz inflammables analogues à celles qui, sur la côte de Lycie, constituent le phénomène fameux de la Chimère (**), ou à telles du Caucase et des Apennins (**0) L'engloutissement d'une île voisine de Lemnos, par un phénomène semblable 'à ceux qu'on a observés de nos jours dans les Lipari, etc.; est, en outre, formellement affirmé par Pausanias et peut se relier au grand mouvement de dislocation qui. semble (*) Nous avons discuté le côté historique de ces traditions dans la Revue archéologique de 1895. (0*) Voir TÇIIMATCHEFF, I, 424 à 430. ces feux lyciens, dont nous repar-
lerons plus loin, sortent' de la 'serpentine. (***) Les gaz inflammables pourraient avoir quelque rapport avec une accumulation de débris végétaux, analogues à ceux que nous avons trouvés disséminés dans les grès.