Annales des Mines (1898, série 9, volume 13)
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ÉTUDES GÉOLOGIQUES SUR LA MER ÉGÉE
ÉTUDES GÉOLOGIQUES SUR LA MER ÉGÉE
cause des lacunes qu'ont présentées nos itinéraires (*) et, d'autre part, en raison du caractère conventionnel de cette figuration même, où nous avons distingué, par leurs
pression horizontale venu du sud, est bien marquée par le relief même du sol. Au sud de Potatnia, se dresse une
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et qui semble ici correspondre à un effort mécanique de com-
grandes masses, deux natures de terrains, qu'on voit alterner en réalité à tant de reprises. Elle aidera
crète tout à fait abrupte de 690 mètres de hauteur ;
(Pl. W, fig. 2 et 3).
l'est le mont Ipsarion (Pl. IV, fig. 2), montre, avec une netteté saisissante, la iiresque horizontalité des stratifi-
grand anticlinal N .0.-S.E. des terrains primaires, anticlinal allant de Kasavithi vers file de Kynira et accompagné de quelques plis secondaires, tels que le petit synclinal tracé de Volgaros à Rachoni et celui que l'on observe au sud
cations.
néanmoins à suivre notre description, surtout si l'on veut bien se .reporter aux deux coupes que nous y joignons Dans l'ensemble, on voit que Thasos est formé par un
de Kakirachi.
Les deux flancs de cet anticlinal présentent un contraste absolu, qui est particulièrement frappant sur la coupe de Limenas à Theologos (Pl. IV, fig. 2). Tandis.
qu'au sud les couches s'ont presque horizontales; au nord, au
contraire, elles s'entassent à peu près verticalement, et l'accentuation de ce plissement a été poussée jusqu'à la rupture. Le bord nord de la chaîne paraît suivi par une grande faille, qui peut seule expliquer les discordances constatées entre les deux parties nord et sud de la coupe, ainsi
qu'entre les deux coupes nord-sud IP1. IY fig. 2 et 3) faites presque parallèlement, à 6 ou 7 kilomètres de distance l'une de l'autre. Cette allure dissymétrique du plissement, que l'on retrouve si fréquemment dans les 'chaînes de montagnes,. (*) Thasos présente une grande chaîne principale, comprenant les trois sommets du Trapèze, du Saint-Elie et de l'Ipsarion (I .112 mètres, 1.060 mètres, 1.142 mètres), qui se prolonge par une crête de près dé 900 mètres entre Theologos et Kynira. En en faisant le tour, on peut
eonstater facilement de loin que ces hautes cimes sont formées d'assises et Demir de marbre blanc, en partie horizontales. Pour la région Chalca, nous sommes renseignés par le témoignage de M. Perrot, qui a visité lit les importantes carrières de marbres antiques.
quand on a dépassé cette crête, on trouve, au contraire, un plateau en pente douce, qui descend au sud vers lamer et, au-dessus de ce plateau, une haute falaise, qui termine à
Dans l'ouest de File, l'accident, qui semble passer à Kasavithi, est beaucoup moins marqué..
Nos .deux coupes et les directions de strates, que nous
avons eu soin d'indiquer sur la carte, nous dispensent d'insister sur ces questions stratigraphiques. Il nous suffira d'ajouter que ces terrains, à plissement N.0.-S.E., doivent avoir été influencés par des accidents à peu près perpendiculaires, c'est-à-dire N.N.E.-S.S.O. L'un d'eux semble marqué par la paroi Est, si remarquablement abrupte, de l'Ipsarion, que nous signalions précédemment et, dans l'ouest de File, on retrouve, suivant la même direction, des indices d'un axe métallifère important, que nous aurons à signaler. Les roches, qui constituent ces strates primaires, sont de nature assez variable suivant les points.
En premier lieu, on doit noter le marbre, qui a été exploité en grand pendant l'antiquité dans la région sud de File, vers Aliki et Demir.Chalca et qui a même eu', pendant la décadence romaine, une grande réputation pomme marbre statuaire.
C'est un marbre blanc à très gros grains et qui prend, de ce chef, quand on le polit, un aspect diapré très. particulier. Par l'usure, les grains apparaissent et donnent à la tirface une apparence grossière, comparable à celle d'un. grès._