Annales des Mines (1898, série 9, volume 13)
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ÉTUDES GÉOLOGIQUES SUR LA MER ÉGÉE
ÉTUDES GÉOLOGIQUES SUR LA MER ÉGÉE
Plus au sud, le même auteur décrit, au nord du. massif serpentineux voisin d'Iné : des calcaires blancs lacustres pétris de coquilles; puis des calcaires et grès à Anodonta hellespontica, Fisch. et Melanopsis costata., Fer., alternant. avec des marnes sableuses. Le gisement spécialement décrit par Neumayr est celui de Renkiôi, près de l'ancienne Troie. A la base, des argiles, marnes et grès avec lignites terreux, ..sont caractérisés par: Anodonta hellespontica, Fisch.; Unio Steindachneri, Neumayr ; Unio Spratti, Neum. ; Neritina Scamandri, Neum. ; Melaniahelle.spontica, Neum..; Melanopsis Troiana, HCern. (équivalent de
A Ténédos, d'après Spratt (*), la partie ouest est en terrains lacustres, à Paludina; Planorbis, Melanopsis et Cardium (pontien?), surmontés par du sarmatien (Mactra deltoides, Dub.) ; la partie nord-est (mont Elias) est un
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la Met. costata); Bithynia; Reni.; Vivipara Rectoris, Hcern. ; avec des ossements de .Phoca pontica, Eichw., et Cetotherium priscum, Brandt. Au dessus, viennent des calcaires marins avec illactra podoliCa,Eichw., Erviliapodolica, Eichw., Tapes grega-
ria, Partsch, c'est-à-dire nettement sarmatiens. Le tout est surmonté par une faune analogue à celle de Pikermi, avec Sus erymanthius, Wagn. ; Tragaceros amaltheus, Wagn.; Camelopardalis attica, Caudry ; Mastodon longirostris, Kaup, etc., et enfin par du pléistocène.
Neumayr, remarquant que les dépôts marins satinatiens s'arrêtaient au sud de la Troade, en concluait que cette mer devait être alors limitée au sud. Après cette période, elle se serait retirée de l'Hellespont pour laisser un vaste continent reliant la Troade à l'Attique ce qui expliquerait la présence d'animaux caractéristiques de Pikermi à Renkiôi et l'absence de tous dépôts marins pliocènes dans le nord, de la mer Egée. Nous aurons it faire plus loin quelques restrictions à cette théorie.
piton trachytique. Au sud du massif serpentineux situé en face de cette ile, on trouve, vers Eski Stamboul (**), des calcaires et
grès horizontaux à Ostrea lamenosa, astrea undata et Pecten benedictus.
Puis, en contournant la Troade, on rencontre, au sud, sur le golfe d'Adramiti ou Edremid, des terrains tertiaires, qui nous intéressent tout particulièrement par la proximité immédiate où ils se trouvent de Mételin et qui,. d'après Tchihatcheff, représenteraient un terme lacustre du miocène, inférieur au levantin et probablement pontien. Ces terrains, disloqués par les trachytes(***), vont de Beïram Kevi à Papazlu et sont formés principalement par
des calcaires et marnes, avec fossiles lacustres: Helix; Papa troyana, Fisch. ; Limnea Tchihatcheffi, Fisch. Valvata orientalis; Fisch. ; Neritina cf. btica, Lam. nodonta. Presque horizontaux sur la plage, ces terrains sont, au
contraire, fortement redressés, quand on entre dans l'intérieur du pays. Leur épaisseur est très notable. Au nord de Narlu, on a des conglomérats calcaires, nssociés avec des grès bruns à cassure parallélipipédique et des schistes calcaires.
Malgré les divergences de noms, trop fréquentes en paléontologie quand il s'agit de ces fossiles lacustres difficiles à déterminer, on retrouve là une série d'espèces (*) On the freshwater deposits of the Levant (Quart. journ.,
à la base du Thracien. Tchihatcheff signale, en outre (III, p. 370 à 379), à l'ouest de Constantinople, vers Karaburun, des lignites dans le Thracien, au milieu d'argiles toutes chamarrées de coquilles brisées : Venus, Os!. uncinala, Desh., etc.).
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t. XIV, p. 214).
1858,
(**) TCIIIIIATCHEFF, III,I.
(***) Ibid., III, 6 à 14, et Il, p. 210. Cf. Paléontologie de l'Asie _Mineure, p. 333 à 345, et pl. VI.