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Annales des Mines (1898, série 9, volume 13)

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ÉTUDES GÉOLOGIQUES SUR LA MER ÉGÉE

ÉTUDES GÉOLOGIQUES SUR LA MER ÉGÉE

qui, avec le tertiaire décrit plus haut, constituent cette

(le tufs, disposés en strates régulières et recoupé par

région.

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quelques pointements basaltiques.

Nous commencerons par les serpentines, dont nous

C'est au milieu de ces trachytes que' se trouvent les

n'avons que quelques mots à dire. Ces serpentines, qui forment un massif important entre

sources chaudes et jaillissantes de Tuzla (*), sources chlorurées sodiques, à plus de 100°, lançant des jets d'eau en

Iné et Eski Stamboul, seraient peut-être là, si on se fie aux observations on peu sommaires de. TChihatcheff(*), dans des conditions analogues à celles de Mételin, antérieures aux dépôts tertiaires qui passent par dessus et Juxtaposées par faille aux trachytes dans la vallée du Scamandre.

Il en est tout autrement de la plupart des autres serpentines d'Asie Mineure, et notamment de celles de Pisidie, qui, de même que celles de Rhodes, de l'Eubée ou

de Grèce, se rattachent aux formations crétacées ou éocènes. Dans le Taurus, M. l3risse a retrouvé, de même,

deux venues serpentineuses distinctes, l'une primaire, l'autre éocène : ce qui a été fréquemment constaté dans la région méditerranéenne ("). Quant à la grande masse trachytique, qui constitue la majeure partie de la Troade entre les dépôts levantins à l'ouest et les couches primaires à l'est, elle est particulièrement intéressante pour nous par la façon, remarquablement nette, dont elle prolonge, sur la carte, les formations semblables de Mételin.

La description des trachytes (***) semble accentuer encore ce rapprochement. On y retrouve la même variété dominante d'andésites grises ou rosées à mica noir, passant à des roches plus compactes, avec amphibole, ou à des obsidiennes : le tout associé avec de puissantes masses

tous sens et comparables, par la plupart de leurs caractères, à celle de Polichnitos k Mételin, dans la direction desquelles s'allongent leurs émergences. Au sud de cette grande masse trachytique de la Troade, on retrouve des roches semblables entre Tchandarlik et Pergame ; puis, à l'est de Myrina, vers Foggia, et enfin autour de Smyrne, notamment au mont Pagus. De Bergama (Pergame) à Tchandarlik (**), les tufs et conglomérats stratifiés jouent un rôle très important. A Smyrne, sur le flanc N.-0. du mont Pagus, l'es traaytes recoupent des calcaires lacustres à Helix et Uni°, ur lesquels leurs coulées reposent, parait-il, en concordance (*").

Enfin nous arrivons à la zone primaire de Mysie, et du mont Ida. D'une, façon

générale, dans les deux grandes zones primaires que représente notre carte en Asie Mineure, nous avons confondu ce que Tchihatcheff appelle les terrains dé transition indéterminés (calcaires et thonschiefer), avec les micaschistes, chloritoschistes, gneiss (****) (le dé(*) Ibid., p. 21 à 26, et Bosphore, p. 378, pl. II. On exploite le sel produit par les sources de Tuzla,. Dans cette région, à 13ergas (Assos), (Petermanns Mittheil., 1862, p. 238), la tradition rapporte qu'il existait des pierres assez brûlantes pour consumer aussitôt les cadavres qu'on

y ensevelissait. Ce sont des signes probables d'activité volcanique récente, à rapprocher de notre discussion sur les gaz combustibles et les volcans de Lemnos.

(*) 1, 414 à 416. (**) Notons en passant que les fameux feux naturels de la Chimère en Lycie (loc. cil., I, 424 à 431). rapprochés par Tchihatcheff de ceux

d'Apollonia en Albanie, sortent de la serpentine. (***) Loc. cil., I, 17.

(**) 1,19 à 69. (***) I, 71 à 73.

(****) Voir I, 9 à 12, la distinction de ces divers terrains. Tchihatcheff Penche visiblement pour l'origine métamorphique de toute cette série, aussi bien des granites et gneiss que du reste (1, p. 346 et 355) et cite,