Annales des Mines (1898, série 9, volume 13)
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ÉTUDES GÉOLOGIQUES SUR LA MER ÉGÉE
ÉTTJDES GÉOLOGIQUES SUR LA MER ÉGÉE
C'est la seconde faune pliocène de Neumayr, également développée à Rhodes, et équivalente au sicilien du mont
phos, Syra, Mykonos, Tinos, Andros, etc. (*), et quelques îles oit reparaissent les terrains crétacés, souvent avec nn soubassement primaire, Anaphi, Amurgos. Le groupe de Santorin (Thera, Therasia et Aspronisi) comprend, d'après M. Fouqué, un massif de marbre et phyllades , à l'est de Thera ; le reste étant formé d'une série volcanique tout à fait récente, qui présente, à sa base, des intercalations de couches fossilifères du sicilien (pliocène supérieur) et a été encore notablement accrue par les éruptions historiques de 197 et 46 av. J.-C., 726, 1457, 1650, 1707 et 1866. Les éruptions paraissent avoir commencé là, sous la mer, à l'époque pliocène, par des andésites amphiboliques et dacites avec, tufs (sud-ouest de Thera, vers Acrotiri) (**).
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Pellegrino (près Palerme) et du mont Mario
(près
Rome) (").
Au-dessus de ces couches se présentent de très importants dépôts de tufs rhyolithiques à gros galets d'andésite, ayant dû subir une sédimentation marine (**). existe, d'ailleurs, dans l'île, au sud-est, un pointement de rhyolithe et, au nord-est, des pointements trachytiques d'âge levantin, postérieurs aux marnes blanches, antérieurs aux marnes à paludines. Ces roches éruptives se relieraient, suivant Neumayr, à la chaîne volcanique, qui commence à l'est par Nisiros et son entourage (Yali, etc.), puis gagne Santorin, Milo, Aegina, etc.
Plus au .sud encore, Rhodes (*), d'après Bukowski, comprend du crétacé; des serpentines et deux niveaux pliocènes équivalents à ceux de Kos (levantin lacustre et silicien marin).
Mais nous entrons là dans une région toute différente de celle qui nous intéresse. Dans les Cyclades, nous avons la chaîne éruptive de Santorin (""*") et Milo (*****), une grande majorité d'îlots
formés de terrains primaires, schistes métamorphiques, gneiss et marbres comme Naxos, Paros, Syphnos, Seri(*) Voir NEmuyn, p. 242 et 243, la liste complète de cette faune. (*") Voir, sur ces roches éruptives, NEUAIAYR, loc. cil., p. 225 et 229.
La formation de ces tufs présente quelques obscurités. Gorceix en a trouvé le prolongement au sud dans l'Île de Yali, avec des fossiles de formes très récentes. (*"*) Nous avons donné, dans la Revue archéologique de 1895, un résumé géologique sur Rhodes. Voir BUKOWSKI, 1889, Sitzber. d. Ak. in
Wien., t. XCVIII. (****) Sur Santorin, voir le grand ouvrage de M. Fouqué, 1819. Santorin et ses éruptions. (*****) Nous avons donné, dans le Bulletin des Annales des Mines de septem.bre 1894, un résumé géologique sur Milo.
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Elles ont continué ensuite à l'air libre par une série de plus ail plus acide labradorites à anorthite, puis à labrador, du Megali V011110 et du petit Saint-Elle ; andésites augitiques -; enfin andésites à cristaux anciens de pyroxène et obsidiennes, ayant constitué la majeure partie des éruptions récentes. Polycandros, autrefois considéré comme volcanique, renferme, d'après M. Lacroix (*""), des marbres blancs alternant avec des phyllades grises, des chloritoschites, micaschistes, calcschistes à glaucophane, etc. Nilo présente : au sud, une chaîne de schistes métamorphiques et calcaires cristallins, avec quelques dépôts
(*) Syra, Syphnos et Tinos ont été étudiés par FOULLON et GOLDSCHMIDT (Jahrb. d. g. Reichs, 1887, t. XXXVII, p. 1 à 34, avec cartes géologiques des trois îles). Antérieurement,, les roches à glaucophane de Syra avaient été décrites par M. Fouqué et par M. Luedecke (Zeitsch. (I. Deutsch. geol. Gesellschaft, 1876. L'ouvrage de Lepsius l'Attique nous renseigne incidemment sur Paros, Naxos et Seriphos. sur Polycandros a été visité en 1896 par M. Lacroix. Naxos présente du granite. Voir encore :1897, PHILIPPSON, Die griechischen Inseln des Aegaischen Meeres (Verh. d. Gesellsch. f. Erkdkunde su Berlin, 1897, 4 et 5, avec carte). (**) FOUQUÉ, Santorin, 1879, p. 380 à 392. (***) LACROIX, Ile de Polycandros (C. R., 1897, t. CXXIV, p. 627).