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ÉTUDES GÉOLOGIQUES SUR LA MER ÉGÉE

ÉTUDES GÉOLOGIQUES SUÉ. LA MER ÉGÉE

pliocènes ; au nord, des roches éruptives récentes : andésites à augite et mica noir, liparites, etc., avec des barytines argentifères associées à des minerais de manganèse. Syra, d'après Foullon et Goldschmidt, comprend des alternances constantes de calcaires souvent zonés et schisteux et de schistes cristallins, ou gneiss, que les auteurs

ont comparés aux roches des Alpes. Les schistes cristallins renferment des variétés diverses à épidote, à muscovite, à glaucophane, à hornblende et à épidote ; à glaticophane et augite. Les gneiss et schistes à épidote dominent ; les roches à augite sont exceptionnelles. Syphnos, tout à. fait analogue, présente également des gneiss, schistes à glaucophane et marbres. Enfin, à Tinos, on a, au monte .Furco, du gneiss à albite,

avec assez nombreuses intercalations serpentineuses et roches amphiboliques, puis des schistes cristallins alternant avec des calcaires. Morée.

En Morée, d'après A. Philippson (*),

ou

retrouve encore, comme soubassement, une formation de schistes et calcaires métamorphiques, avec rares micaschistes, quartzites et serpentines, qui parait, de même qu'en Attique, être réellement distincte des terrains secondaires superposés en discordance et notamment du calcaire de Tripolitza (crétacé supérieur), mais ne présente pas de types aussi franchement cristallins (granite, gneiss, etc.) qu'en Thessalie, en Macédoine, ou dans certaines Cyclades. Les marbres constituent notamment une grande partie de la presqu'île centrale du cap Matapan. Au dessus, vient, dans l'ordre de succession stratigraphique : le tithonique, représenté seulement par quelques lambeaux isolés,. entre Nauplie, Épidaure et Corinthe (") Der Pela pannes, 1892. Partie géologique de la page 385 à Cf. la carte géologique de Boblaye et Virlet en 1833.

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(calcaire de Cheli) (*) ; puis le crétacé, qui, en Argolide,

débute par des schistes, grès et serpentines, avec hornstein rougeâtres et intercalations calcaires (schistes de Lygurio) et se continue par les calcaires à rudistes de

Phanari (*").

Dans le Péloponèse central le terrain cristallin est immédiatement recouvert, en discordance, par le calcaire à rudistes de Tripolitza, épais de 500 à 1.000 mètres, calcaire noirâtre, mal stratifié et souvent métamorphique, qui, à la partie supérieure, se charge, parait-il, de foraminifères éocènes.

Dans l'ouest, ce niveau est remplacé par le calcaire de Pylos, on se retrouve, dit-on, le même mélange de rudistes et de nummulites, plusieurs fois signalé, à tort ou à raison, en Orient ("""); mais ce calcaire, en iÉtolie et en Acarnanie, se montre intercalé dans les schistes et grès du flysch. D'une façon générale, les calcaires de Tripolitza et de Pylos, qui paraissent à peu près équivalents, sont surmontés, en discordance, par le système principal du flysch : schistes ;

grès verdâtres ou gris compacts ; rares intercalations de calcaire, renfermant parfois des nummulites éocènes ; parfois conglomérats en Messénie; le tout avec empreintes de plantes carbonisées, arrivant à former une petite couche de lignite au cap Gallo.

Ce flysch est recouvert, à son tour, par un Calcaire lithographique en plaquettes, dit calcaire d'Olonos (****). (*) Le trias marin a été trouvé récemment à Mycènes (Douvifi,É, B. S. G., 1896, p. 799), où il parait être recouvert en discordance par du jurassique supérieur, bien caractérisé plus loin, à Nauplie, avec Heterodiceras,

nérinées et galets de serpentine, et par un poudingue néogène. (**) Voir le tableau des terrains dans Philippson, loc. cil., p. 405. (***) En Grèce, en Albanie, en Crète, à 'Rhodes, en Lycie. Voir, à

ce sujet, l'étude de Philippson, p. 392 à 395. (**"*) Cette coupe avait déjà été donnée par l'expédition de Morée calcaires bleus ((le Tripolitza); grès verts inférieurs (flysch) ; calcaire lithographique (d'Olonos).