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Annales des Mines (1898, série 9, volume 13)

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ÉTUDES GÉOLOGIQUES SUR LA MER ÉGÉE

L'éocène de Dnotika, Feredschik, etc., paraît constitué (") :

1° A la base, par des grès et conglomérats analogues au macigno, surmontés par des dépôts argileux ou sableux,

lacustres ou saumâtres, avec paludines, Uni°, Viquesnelia, etc., et lignites assimilés à ceux de Cosina en Istrie, - ou Gran, en Hongrie ; 2° Au sommet, des dépôts franchement marins, surtout calcaires.

Les lignites de cet étage, signalés au nord de Makri, à l'ouest de -Demotika, à l'ouest d'Andrinople et près de Chaskoï sont accompagnés de grès.

Ce terrain éocène apparaît, à Chaskoï, Demotika, Feredschik, etc., en relation intime avec des tufs trachytiques, qui semblent du même âge (""). Le tortonien ne se montre qu'au nord de la région étudiée par nous, près de Plewna, sous forme d'un calcaire corallien, recouvert par le sarmatien ('**). Le sarmatien est particulièrement développé sur la côte nord de la mer de Marmara, entre Rodosto et Constantinople et aux environs de Warna (*"**). Il n'est représenté, sur le littoral . de Rodosto, que par son niveau supérieur franchement marin à Mactra podolica et Ervilia podolica, tandis que le niveau inférieur à Tapes gregaria et à cerithes' manque, aussi bien que le tortonien. Le sarmatien est recouvert directement par du levantin, contenant, d'après d'Archiac: Melanopsis incerta, FerusS; (*) Loc. cit., p. 449. Cf., sur le nummulitique du Bosphore, VIQUESNEL (B. S. G., 1850, p. 514) ; il arrive à, cette conclusion qu'à l'époque num-

mulitique la communication entre la mer Noire et la mer de Thrace se faisait à l'ouest du Bosphore actuel, dont l'ouverture serait postérieure à l'époque quaternaire. ("*) Loc. cil., p. 449. (""") Loc. cil,, p. 401. (****) Loc. cil., p. 3751

ÉTUDES GÉOLOGIQUES SUR LA MER ÉGÉE

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Mel. costata, Feruss ; Neritina Danubialis, Desh. (souvent encore colorée) ; Melania curvicosta, Desh. ; Cardium gracile, Pusch ; Unio Delesserti, Bourg ; Congeria indef. ; Cypris. Dans la 'plaine d'Erkene, ces terrains sont remplacés

par des couches à congéries, considérées comme poutiennes (").

Puis on trouve, dans le Rhodope, au sud de la ligne Sofia-Philippopoli, une série de petits bassins lacustres à lignites rattachés au miocène supérieur, notamment près de Samakov, à Dostbey, au sud de Philippopoli, l'est de Malik, etc. ("*). Enfin toute la plaine d'Erkene, la vallée de Dscimma, Melnik et Seres, celle de Kafadar (à l'ouest), etc., sont remplies par des dépôts de grès, sables et marnes, diffi-

ciles à distinguer exactement du pléistocène, qui forment ce qu'on a appelé l'étage thracien. C'est probablement à ces couches que se rattachent les lignites de Karaburun, sur la mer Noire. Quant aux roches éruptives tertiaires, dont notre carte indique les massifs principaux, elles semblent former, parallèlement aux derniers plissements de la contrée, deux grandes courbes principales, dont les caractères sont différents : l'une, - au nord, de Sofia à Jamboli, Burgas et Constantinople ; l'autre, au sud, le long du Rhodope, allant peut-être se recourber à Samothraki et Lemnos.

Les roches comprises entre Burgas et Jamboli (***) présentent des trachytes, des andésites augitiques, des dolérites, des basaltes ("*""), etc., avec d'énormes masses de tufs et conglomérats associés, dont certaines couches alternent avec des dépôts du crétacé inférieur et con(*) Loc. cit., p. 376. (**) Loc. cil., p. 459. (***) Loc. cit., p. 394. (****) Les basaltes sont très rares en Turquie, d'après Viquesnel,