Annales des Mines (1898, série 9, volume 13)
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ÉTUDES GÉOLOGIQUES SUR LA MER ÉGÉE
ÉTUDES GÉOLOGIQUES SUR LA MER ÉGÉE
Cedroxylon rendrait la détermination spécifique qui- en serait faite encore plus douteuse. Il se pourrait d'ailleurs que les bois du troisième groupe proviennent des rameaux d'un Conifère dont les tiges auraient donné les bois de la première et sans doute de la- seconde catégorie ; les différences constatées sont, en effet, du même ordre que celles observées, chez les Conifères 'actuels, entre le bois de tige et le bois de rameaux, épaisseur des couches annuelles plus faible et paroi des trachéides plus forte chez ces derniers ; cette manière de voir serait confirmée par les faibles dimensions des bois de la Seconde catégorie.
présentant le même type de tiges, ont laissé des feuilles dans les couches d'âge identique à celui qui a fourni cette
Les tiges d'Angiospermes monocotylédones, du type des
Palmiers, Sont représentées, sous le n° 22, par quatre échantillons noirs, peu volumineux, tous semblables, à ce point qu'ils semblent provenir d'une même tige. La struc-
ture propre des tiges de ce type est très visible macroscopiquement. Les coupes microscopiques vérifient complè-
tement cette attribution, mais en même temps, à raison de l'état de conservation, elles ne permettent pas une étude bien complète de la structure ; il semble cependant certain, d'après ce qu'on peut constater sur les meilleures parties de la coupe transversale, qu'entre les faisceaux ligneux on ne voit pas, dans le parenchyme fondamental. de faisceaux de cellules scléreuses, ce qui les place dans le premier des deux grands groupes établis d'abord par Stenzel, et admis ensuite par Schenk, dans les tiges fossiles de Palmiers- dont on a fait le genre Pahnoxylon. Il semble impossible, vu le médiocre état de conservation des échantillons, de faire une détermination spécifique, même avec les réserves que celle-ci comporte toujours. De même., un rapprochement avec les Palmiers vivants ne: comporterait aucune certitude ; il ne semble pas cepen-
dant, d'après ce qu'on peut voir de la structure du faisceau, qu'il s'agisse d'un Phoenix, peut-être serait-ce plutôt un Sabal ou un Chamrops,' genres qui, parmi ceux
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tige fossile. Les Angiospermes dicotylédones sont représentés par
dix échantillons sous les n" 1, 2, 9, 10, '11, 12, 17, 19, 20, 21; ils offrent entre eux la plus grande analogie d'aspect extérieur, à ce point que plusieurs au moins peuvent provenir du même arbre'. A l'examen macroscopique ils sont d'un beau noir, de faible dureté, très fragiles ; ils ne présentent point de traces de ramifications normales, mais parfois (le n° 1 surtout) ils montrent des portions de broussins. Le le, 2 porte quelques restes d'écorce celle-ci bien intacte a persisté sur cinq échantillons, en plaques plus ou moins étendues: Ces bois ont été visiblement plus ou moins comprimés, mais en même temps on constate qu'abstraction faite des déformations dues aux actions mécaniques qui se sont fait sentir pendant la fossilisation, ces bois sur pied avaient la fibre plus ou moins tourmentée, ce qui est dû en partie. à la présence des broussins et aussi sans doute à, ce 'que les tiges avaient souvent une forme irrégulière. Sur une section transversale, surtout récemment rafraîchie, on constate, à l'oeil nu ou mieux à la loupe, des accroissements ligneux assez rarement bien visibles, et, même dans ce cas, peu marqués
on voit, en outre, des vaisseaux assez gros, rares et disséminés ; ces derniers se voient aussi assez bien sur les sections longitudinales. Des coupes minces ont été faites des échantillons n" 1 et 2; l'examen microscopique de la coupe transversale de chacun montre d'abord que les tissus sont fort endommagés, surtout sur le second, comme l'avait déjà montré l'examen.macroscopique ; on voit que cela résulte surtout (le la compression qui s'est exercée durant la fossilisation;
non seulement les tissus ont été plus ou moins ployés, mais ils ont été aussi assez souvent écrasés, notamment