Annales des Mines (1898, série 9, volume 13)
Page : Image 170
Révision de 27 janv. 2015 09:49:47, edited by Anonymes
332 EXPÉRIENCES ET THÉORIES SUR LE TUBE DE PITOT
compter dans les diverses circonstances où on les emploie,
ainsi que les causes qui interviennent pour diminuer cette approximation. Mais l'on n'a actuellement que peu de données sur ce sujet encore obscur. Quelques expériences, que j'ai faites pour l'éclaircir, mènent à des conclusions, en partie nouvelles, qui permettent de préciser les cas où on peut avoir confiance dans les mesures effectuées avec le tube de Pitot ou avec les anémomètres ; elles mettent bien en relief les causes qui rendent ces mesures incorrectes dans la plupart des cas.
Certains ingénieurs pensent que le tube de Pitot est un instrument toujours exact ; que si, plongé dans un courant fluide, il indique une hauteur de charge dynamique h (estimée en colonne du fluide sur lequel on expérimente), la vitesse v du fluide est liée à h par la relation bien connue
D'autres estiment que cette relation n'est pas conforme aux faits, niais qu'elle le devient en multipliant le second
par un facteur a dont la valeur serait voisine
de 1,15, de sorte qu'on aurait
h = a L2, 20
que, lorsqu'ils sont 'appliqués à la mesure des courants d'air, ils accusent des chiffres de vitesse généralement trop forts. La Commission prussienne du grisou(*) a fait aussi des
expériences qui vérifient cette découverte importante. Cependant on ignore entre quelles limites peut varier cette exagération dans les vitesses, et l'on ne sait pas au juste à quelle cause l'attribuer, ni s'il est impossible de s'en affranchir. Elle ne se produit d'ailleurs pas toujours ; l'auteur a déjà montré que, dans certains cas, elle est faible ("*).
Il sera établi plus loin que cette exagération est due à l'inertie du moulinet et qu'elle ne se produit que dans les courants à vitesses rapidement variables. Le paradoxe de Dubuat, auquel on a cherché à rattacher le phénomène bien lointain.
g étant la constante de la gravité terrestre.
2g
333
en question, ne me parait avoir avec lui qu'un rapport
, n
membre
ET SUR LE MOULINET DE WOLTMANN
avec
a =. 1,15.
Enfin je inc propose de montrer, dans la troisième partie, que la .formule habituellement adoptée pour les hydromètres et les anémomètres v
a et b étant deux constantes, et n le nombre de tours du moulinet par seconde, pourrait être avantageusement remplacée, pour des mesures soignées, par une autre formule a trois paramètres de la forme
= + bn
Il va être prouvé que les uns et les autres peuvent avoir raison dans des cas particuliers, mais non pas d'une manière générale, le coefficient a étant variable, et très variable, suivant les circonstances. Au sujet des anémomètres à moulinet, on sait, depuis les belles recherches dé MM. Aguillon, Fumat et Murgue (*), (") Bulletin de la Société de l'Industrie minérale, 2° série, t. V (1878), p. 505.
a ± bn,
ou, plus généralement, de la 'forme bu
c
v
f) (v
v
(k) Bulletin de la Société de l'Industrie minérale, 3° série, t. Ill (1892), p. 402 et suivantes. (**) Bulletin de la Société de l'Industrie minérale. 1- livraison 1192, 212.