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ET SUR LE MOULINET DE WOLTMANN

336 EXPÉRIENCES ET THÉORIES SUR LE TUBE DE PITOT

colonnes doivent être égales, ou du moins pq doit être un peu inférieur à mn, à cause de la légère perte d'énergie par frottement de l'air dans la buse. C'est bien ce que l'expérience confirme. On peut même obliquer notablement le plan de l'orifice sur sa position normale sans que la pression au tube subisse de changement sensible. Ainsi, par exemple, on a: mn =160 millimètres et pq = 159 millimètres. Cette concordance remarquable me parait prouver que 10 Le tube de Pitot indique une pression totale égale à la pression statique augmentée de la hauteur de charge dynamique

h=

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des branches a avec le tube droit A à pression statique, et l'autre branche b avec le Pitot B. Il faut d'ailleurs avoir soin de munir l'extrémité du tube droit d'un petit écran plan p, taillé en biseau du côté du courant, pour empêcher le remous produit par le tube de troubler le parallélisme des trajectoires devant l'embouchure.

Si le tube ne dépasse pas le plan de la plaque p et si ce plan est dirigé parallèlement aux filets fluides, la pression y est bien égale à la pression statique dans le fluide,

2,2

2° La perte d'énergie par frottement dans la buse, quand il s'agit de l'air, est très faible et inférieure à 1 p. '100; et, par conséquent, la perte de vitesse n'atteint pas 0,5 p. 100. On doit donc avoir confiance dans le tube de Pitot, lorsque l'on se trouve dans des cas analogues à celui qui -vient d'être indiqué, c'est-à-dire lorsque le courant fluide est parfaitement régulier(*). v2

La vitesse r se déduit de la - formule (1), h = 2g dans laquelle h est la différence entre la hauteur de charge totale mesurée au Pitot et la hauteur de charge statique mesurée au tube droit. Cette différence se trouve directement au moyen du dispositif de Darcy formé d'un manomètre à U (fig. 3), dont on fait communiquer l'une

au point où est plongé l'instrument. On le vérifie aisément en plaçant le tube A, seul, dans la veine sortant de la buse convergente de la fig. 2. Peu après la dernière tranche de cette buse, la veine est cylindrique, les filets sont parallèles entre eux, et on sait que

cela impose la condition que la pression statique en tout point de la veine est égale à la pression ambiante. Le manomètre, ouvert à l'air libre, devra donc rester au zéro. C'est là, en effet, ce que l'expérience montre. Il n'en serait plus de même si l'on négligeait d'employer la plaque de garde p; on constaterait alors une pression dans le tube très inférieure à la pression réelle, et cette dépression apparente varierait d'ailleurs énormément en inclinant le tube, même très peu, par rapport à la normale aux filets fluides (*).

-

(*) C'est ce que montrent aussi les anciennes observations de Dubuat et de Savart sur les veines d'eau, puis les expériences plus récentes de M. l'Ingénieur en chef Ch. Ritter : Annales des Ponts el Chaussées, 1885, 1°' semestre.

On a quelquefois indiqué qu'il fallait que l'extrémité (*) Ses, Traité de physique industrielle, t. I, p. 363. Tome XIII, 1898.

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