Annales des Mines (1898, série 9, volume 13)
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342 EXPÉRIENCES ET THÉORIES SUR LE TUBE DE PITOT
Sauf pour l'expérience 110 7, la comparaison vient à l'appui de l'hypothèse précédente. Toutefois il faut reconnaître que le réglage de mon appareil était, dans ce cas,
plus difficile et moins bon que dans l'autre, et que, dès lors, les chiffres ci-dessus n'ont qu'une valeur très relative. Mais, en nous tenant aux résultats mentionnés dans le premier tableau, nous voyons bien nettement que le tube
ET SUR LE MOULINET DE WOLTMANN
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'même être encore plus élevé si les durées d'action des vitesses v1 et y, étaient inégales. Le graphique ci-après (fig. 5) traduit en courbe le tableau précédent. On y a porté en abscisse le rapport ---,
et en ordonnée l'exagération relative de vitesse (e) marquée par le Pitot.
de Pitot est susceptible d'indiquer des vitesses très exagérées lorsqu'on l'applique à des courants irréguliers. Le tableau ci-après montre quel est, dans ce cas, l'exagération de vitesse (colonne 7), en fonction du rapport entre y, et v, (colonne 6) ; y (colonne 4) est la vitesse apparente, en
mètres par seconde, indiquée par le Pitot oscillant entre
les deux courants, alors que
VI -H y,
(colonne 5) est la
2
vitesse moyenne vraie.
2
FIG. 5.
_i_ , NUMÉROS
V1
v.,
y
1
2
3
4
1
2 3
4 5 6
m.
m.
m.
m.
30,8 24,1 25,5 20,4 16,3 8,6
34,7
34,5 30,4 31,9 29,0 26,7 22,9
32,6 30,2 28,6 26,8
EXAGÉLTION
po. cENT
.
6
7
8
0,81 0,66 0,67
0,6 2,3 2,2 4,1 7,1 17,1
y,
38,3 36,7 38,4 37,6 37,1 37,1
31,1
r.,
0/0
0,54 0,44 0,23
1,012 1,046 4,044 1,082 1,143 1,37
La dernière colonne (8) donne la valeur du coefficient a
qu'il faudrait mettre dans la formule (2): h=a
2g
y étant
la vitesse moyenne vraie (colonne 5). On voit que ce coefficient varie beaucoup. Il reste dans les limites du chiffre (1,15) ordinairement adopté, tant que le rapport des vitesses ne dépasse pas 2, mais ensuite il
croît très vite pour tendre vers la valeur 2. Il pourrait
Ainsi, cet instrument, qui est exact dans le cas d'un courant régulier, ne permet, dans le cas- contraire, la mesure de la vitesse moyenne qu'avec une approximation très grossière.
Cependant l'indication qu'il fournit, si elle ne se rapporte pas -à la vitesse, moyenne, correspond toujours à quelque chose. De quoi est-elle la mesure ? Nos expériences montrent que, lorsque les durées d'action des vitesses yl et y, sont égales, l'indication du tube correspond à la moyenne des carrés des vitesses vi et v2
et qu'il y à tout lieu de supposer que cette propriété s'étend au cas général où les vitesses varient d'une manière quelconque.
Le Pitot est donc un instrument qui mesure non pas la vitesse moyenne, mais la moyenne des carrés des vitesses.,
c'est-à-dire la- quantité de mouvement moyenne.