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Annales des Mines (1898, série 9, volume 13)

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NOTICE sun is SÉLECTEUR PAUL DAVID

en forme un second, de la même manière que le premier. Lorsqu'on adopte cette disposition, on est obligé de reporter la poche 11 à la partie antérieure de la cornue A pour faciliter la coulée du bottom, au lieu de la placer à la partie postérieure de cette cornue, comme le montre la fig. 3 où sont figurées, en lignes ponctuées, les deux positions de la poche correspondant à ces deux cas'. On voit, en somme, que le, fonctionnement du sélecteur est identique à celui d'un convertisseur et qu'il en diffère

uniquement par ce fait que, sans interrompre le travail de réduction, on fractionne et on sépare effectivement les produits qu'il donne dans les différentes périodes du travail. On opère une véritable sélection entre les métaux réduits au début et à la fin d'une opération d'on le nom approprié de sélecteur que M. David lui à donné. On conçoit que, dans le cas on l'on aurait à traiter des 'nattes pures, ce qui rendrait inutile la formation du bottom, rien ne serait plus aisé que de faire fonctionner

le séleCteur uniquement comme convertisseur.

Il est difficile d'imaginer xn appareil plus simple, se prêtant mieux, avec une remarquable souplesse, au traitement des minerais de cuivre les plus variés: V. Résultats économiques.

La durée d'une opération au sélecteur, élément essentiel du prix de revient, dépend évidemment de la richesse, de la pureté et du poids de la matte traitée par opération. Pour une matte impure et pauvre, à 30 ou 35 p. 100 de cuivre, dans un appareil traitant 1.500 kilogrammes de matte par opération, elle varie de 60 à 80 minutes qui se répartissent ainsi :

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NOTICE SUR LE SÉLECTEUR PAUL DAVID

Chargement du sélecteur Scorification du fer Coulée de la scorie ferreuse Formation du bottom Coulée du bottom Réduction de la matte purifiée Coulée du cuivre pur. TOTAL.

5

minutes

15 à 25 5

)7

5 à 10 20 à 25 5

GO à 80 minutes

Un semblable sélecteur peut faire, par 24 heures, de

10 à 12 opérations et traiter par conséquent de 15 à 20. tonnes de matte.

Si l'on y traitait une matte contenant les mêmes impuretés, exigeant par conséquent le même poids de bottom pour sa purification, mais renfermant de 55 à 60 p. 100 de cuivre, la durée de l'opération serait réduite à 40 mi-

nutes et la capacité de traitement portée à 30 tonnes par 24 heures. La durée d'une opération au .sélecteur est donc d'un tiers plus courte qu'au convertisseur. Cette rapidité pro-

vient de la position des tuyères au fond de l'appareil': l'air traverse toute l'épaisseur de la matte. La réaction est donc phis vive, et l'opération plus chaude.

Le prix de revient d'une tonne de cuivre produite au sélecteur, en France, dans des conditions moyennes de prix pour la main-d'oeuvre et les matières, dans un appareil traitant par opération 1.500 kilogrammes de matte à 35 p. 100 de cuivre, est de 21 fr. 70. Ce prix se décompose ainsi :