Annales des Mines (1898, série 9, volume 14)
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LE BASSIN CRÉTACÉ DE FUVEATJ
LE BASSIN CRÉTACÉ DE FUVEAU
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est. Le rôle des deux espèces de failles est tellement diffé-
partie observée, est à peu près parallèle à celle de la
rent qu'il ne peut -y avoir de doute sur le' sens de la
faille. La Grande-Mine et les couches voisines, qui ont là
véritable continuation. Quant à la coïncidence partielle des deux failles, elle n'a rien qui puisse étonner, un phénomène d'affaissement devant naturellement modifier et régler sur mie certaine longueur l'affleurement appa-
leur maximum de puissance, y ont déjà été reconnues,
rent d'une faille oblique (*).
La faille de la Diote est indiquée, d'après les travaux('), comme ayant une pente moyenne de 26°; cette pente est établie sur un intervalle vertical de 270 mètres et horizontal de 540 mètres (auprès du puits Ernest Bi-ver) ; mais, si l'on tient compte (niveaux 242, 226 et 177)
des points connus aux étages intermédiaires dans des
plans 'verticaux voisins, on voit que l'allure dé la faille n'est pas tout à fait plane, et qu'elle semble avoir une
toujours avec la même régularité, sur 1.200 mètres d'avalpendage. Il est certain, d'après l'allure des affleurements,
y en a eu sur la même ligne au moins 1.000 mètres de dénudés ; le bégudien qui les- surmonte est encore connu 700 mètres en aval avec la même pente. Cela fait donc près de 3 kilomètres sur lesquels la faille conserve sa faible inclinaison, et sur lesquels s'étendent ou s'étendaient les couches de charbun charriées vers le nord. On aurait exactement l'ancienne limite nord de la partie de la couche ainsi détachée et charriée, si l'on avait le point (B) où la faille de la Diote rencontre le charbon en place Lambeau de Garda/me
tendance à s'aplatir en profondeur. L'inclinaison, d'ailleurs,
est certainement variable d'un point à un autre. On peut pourtant être certain que, si le lambeau isolé par la faille de la Diote s'enfonce en profondeur, ce ne peut être que très loin au sud ; d'Une part, en effet, cette faille va à l'est et à l'ouest se coller à la faille qui limite la troisième bande (bande de Mimet), et on verra tout' à l'heure que cette dernière conserve longtemps un plongement moyen très faible, et, d'autre part, la galerie du puits Armand, poussée près de Cadolive un peu au-dessous du niveau de la mer, s'est heurtée au trias du massif de l'Étoile, salis
avoir rencontré aucune des deux bandes, ni des deux, grandes failles qui les limitent (V. la coupe,
fig 17, p. .
48).
Les couches du paquet isolé par la faille de la Diote sont d'une grande régularité ; leur inclinaison, dans la (*) Cette coïncidence montre seulement que la faille d'affaissement est postérieure à l'autre. En réalité, il y a de plus, au point de convergence des deux failles, ou plutôt de leurs affleurements, un étoilement de fractures (V. Vit.LoT, loc. cit.), qui ne peut guère être fortuit et dont je n'aperçois pas la raison. (**) OPPERMANN, loc. cit., p. 852.
p, faille de la Diote. Fie, 1. f, faille du Safre. AB, position de ab, position de la Grande-Mine la Grande-Mine avant le charriage. après le charriage.
.1; la couche du lambeau de Gardanne est venue de la position AB à la position actuelle ab). Nous savons seulement que ce point n'est pas à-moins de 3 kilomètres au sud de l'affleurement de la. faille. Supposons les terrains (fig
remis àleur place primitive : le charbon s'étendait au moins à 6 kilomètres au sud de cet affleurement, et, par conséquent, c'est là une' limite minima de la pénétration au sud des terrains crétacés. On retombe donc, par un raisonne-
ment tout à fait indépendant, sur un résultat semblable à celui qu'aurait pu faire prévoir la seule forme des courbes d'affleurement.