Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1898, série 9, volume 14)

LE BASSIN CRÉTACÉ DE FIIVEAU

LE BASSIN CRÉTACÉ DE FUVEALI

montagnes, et spécialement en basse Provence, des plis couchés avec nappes de recouvrement, qui s'étendent horizontalement sur des largeurs de plusieurs kilomètres on sait aussi qu'en Provence le charriage qui .a produit . ces nappes est antérieur à l'oligocène, et que les terrains oligocènes sont eux-mêmes affectés de plis énergiques. Rien n'autorise à supposer à priori que ces nappes soient restées indemnes pendant les mouvements qui ont suivi leur formation ; ce qui exigerait une explication, ce serait au contraire que ces nappes eussent échappé partout à l'action des plissements postérieurs. En second lieu la vérification, loin de devenir impossible, est au contraire facilitée, sil on peut observer les charnières des plis nouvellement formés. Le plissement de terrains normalement stratifiés donne des voûtes anticlin es au centre desquelles apparaissent les couches les phis anciennes, enveloppées par des couches de plus en plus récentes, et des cuvettes synclinales au centre desquelles sont les terrains les plus récents. Mais, si le plissement s'est exercé sur une nappe de terrains renversés, le contraire a lieu : le noyau des anticlinaux est formé par les couches les plus récentes, le fond des synclinaux par les couches les plus anciennes. La distinction est

Anges, les marnes néocomiennes dessinent deux voûtes bien visibles et complètes, enveloppées par le valanginien et par le jurassique (fig. 3, et coupe n° 4, Pl. II).

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immédiate, et la conclusion certaine. Or, dans la bande- de Simiane, on voit plusieurs charnières, et toutes conduisent au même résultat. Ainsi quand on part dit Verger, on voit d'abord dans le ravin affluent de l'ouest, les marnes né,ocomiennes plonger sous les dolomies jurassiques. En remontant, vers le sud,

le ravin principal, on voit les mêmes marnes dessiner trois voûtes très aiguës, qu'enveloppent les calcaires valanginiens et les dolomies jurassiques (fig . 2, et coupe n° 1,

Pi. 14. Dans la descente du Pilon-du-Roi à la ferme des Mares,

près du chemin qui monte à l'est vers Notre-Dame-des

le Verger

ualcairee" e

c

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............

Fm. 2. Coupe du ravin en amont du Verger. a, marnes valanginiennes. b. calcaires valanginiens. c, calcaires blancs jurassiques. d, dolomies jurassiques.

Enfin, tout le long de là crête qui va de la Galère à Notre-Dame-des-Anges, on voit, au nord comme au sud, le néocomien plonger sons les dolomies jurassiques ; et,

une fois les couches reconnues, on peut à:distance, des

Fio. 3.

Coupe prise au-dessus des Mares. hi, marnes bauteriviennes //.2, néocomien calcaire. e, valanginien. d, dolomies jurassiques.

collines de Bouc comme .des points plus rapprochés, suivre, dans la saillie de la crête qui précède le couvent, le raccordement vers le bas des deux bandes délitables correspondant au néocômien ; elles forment un V nettement

couché vers le nord, et, au centre de ce V, sont les dolomies jurassiques (coupe n° 3, Pl. II). Ces coupes typiques et indiscutables sont, la première au nord, et les deux autres au sud de la bande de Mimet ;

elles se répartissent donc sur toute sa largeur et sufRsent à mettre hors de doute le résultat énoncé plus haut.