Annales des Mines (1898, série 9, volume 14)
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LE BASSIN CRÉTACÉ DE FUVEAU
LE BASSIN CRÉTACÉ DE FUVEAU
qui forme au-dessus d'elles une petite falaise ; on peut les
d'autant plus qu'elles sont difficiles à suivre au milieu d'affleurements désagrégés, où le muschelkalk lui-même prend souvent la forme de cargneules. Les petites incertitudes locales qui en résultent ne me semblent pas pouvoir infirmer la signification si nette de la coupe d'ensemble : une cuvette, dont les bords sont formés 'de marnes irisées, surmontées de muschelkalk, et *dont le centre est formé -par d'autres marnes irisées, reposant
suivre, à l'ouest de la route, dans une bande de champs cultivés ; elles descendent sur la route au point (a), on elles ont déterminé une petite zone d'éboulement. Sur tout ce trajet, la superposition du muschelkalk (M) reste mani feste et les marnes irisées semblent comprises en concordance entre deux bandes de muschelkalk, l'une au dessus (M), l'autre au dessous (M') (*). Je crois qu'il y a là seulement une apparence : au tournant de la route, on voit le contact du muschelkalk inférieur (M') et des marnes irisées, et là il y a une,faille verticale bien visible ; je suppose que le muschelkalk (M'), dont la présence s'expliquerait mal autrement, était primitivement superposé aux marnes irisées et qu'il s'est affaissé sur place. Il y a, une centaine de mètres plus à l'est, une plâ-
trière, indiquée sur la carte, et où le gypse est exploité jusqu'à une profondeur d'une trentaine de mètres (**). Ce gypse n'appartient pas à la même bande de marnes irisées, mais à une autre (K') que la, route rencontre à 50 mètres au nord de la première, et qui est partout superposée au muschelkalk. Cette seconde bande représenterait le commencement de la série normale qui devait surmonter la série renversée, et que nous retrouverons dans la chaîne de l'Étoile ; c'est, en réalité; la bande Médiane du synclinal triasique. Pour que cette bande vienne à la plâtrière s'infléchir et occuper le 'bord du massif, au contact de .l'aptien, il faut qu'il y ait, là encore, une faille d'une certaine amplitude. Elle explique comment, en ce point, les marnes irisées semblent plonger Vers l'aptien, avec lequel d'ailleurs le contact n'est paS découvert. L'existence de ces. failles complique la stratigraphie, (*) Voir pour la signification des lettres (a),
et K', la note de la
page précédente. (**) M. Gentil m'a signalé le fait intéressant que c'est la présence d'un
peu de sel mélangé -au gypse qui le rend impur et en arrête l'exploitation.
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normalement sur le muschelkalk. La brèche que da
coupe (8) indique sur la droite contient des morceaux de jurassique supérieur, et semble indiquer l'existence d'un nouveau thrust plane; je connais, en effet, des brèches semblables aux points assez nombreux (notamment près d'Auriol) où le trias est directement surmonté par le jurassique supérieur. C'est probablement là l'explication d'une seconde anomalie. qu'on rencontre, un peu plus à l'ouest, en suivant la
bordure du trias, auprès des maisons non marquées sur la carte, qui sont- à peu près à mi-chemin de Saint-Germain et des Mérentières. Sur une longueur de 500 mètres environ, le trias est remplacé par des dolomies du juras-. sique supérieur ; un-petit affleurement de marnes près des
maisons permet de voir que ces dolomies sont, au sud, superposées au trias. Mais, au nord, elles sont, en contact direct avec' le séquanien de la zone 'précédente (zone c), qui plonge vers elles et auquel on pourrait les croire aussi
superposées. Je suppose que ces dolomies, comme la brèche tout à l'heure mentionnée, font partie de la série normalement superposée au trias ; elles devraient réguliè-
rement se Montrer comme un dot entouré de tous côtés par les affleurements du trias sous-jacent, et, pour expliquer l'absence momentanée de ces affleurements au nord des dolomies, il faut, là encore, invoquer une nouvelle faille de tassement. Sans doute, ce sont là des failles de raisonnement et Tome XIV, 1808:
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