Annales des Mines (1898, série 9, volume 14)
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LE BASSIN CRÉTACÉ DE FUVEAD
LE BASSIN CRÉTACÉ DE FuVEAt
de Cadolive se rattachent, en réalité, à cette même zone, et n'en sont que des lambeaux respectés par l'érosion.
trois grandes surfaces de glissement, trois grands thrust planes, qui amènent entre elles de remarquables apparences de discordances. Un lambeau de brèches super-
Au sud de la zone f on rentre dans une série où les superpositions sont partout régulières, et qui forme la masse principale du massif de l'Étoile. Résumé et conclitsions relatives à la bande de Mi met J'ai insisté im peu longuement sur la bande de Mimet, parce que l'existence de cette nappe renversée est le fait capital qui éclaire la géologie de toute la région. On peut
la suivre bien loin à l'est et au sud-est, au pied de la
posé aux marnés irisées de Saint-Germain donne à prévoir
qu'il y avait un quatrième thrust plane, isolant. la nappe non renversée qui surmontait toutes les autres, et qui là, a été enlevée par la dénudation. La coupe schématique ci-jointe (fig. 11) reconstitue l'allure et la composition moyenne de ces nappes, telles qu'elles devaient être avant le mouvement qui les a plissées.
Sainte-Beaumecomme autour du massif d'Allauch, et c'est
elle qui seule peut donner la clef de ces structures compliquées. Sans aller si loin, pour la question à laquelle je
Trias Apti
veux me borner ici, celle du bassin de Fuveau, cette notion
est le point de départ nécessaire d'une interprétation d'ensemble ; il convenait donc d'accumuler et de préciser
les preuves, de manière à ne laisser aucun doute sur ce point de départ. On voit, en résumé, qu'en divisant la surface en six zones longitudinales, il y a des preuves directes du renversement général des terrains pour trois de ces zones, et que, pour toutes, on peut démontrer que la zone composée des terrains plus récents, s'enfonce et passe sous celle qui est composée de terrains plus anciens. On voit aussi que cette nappe de terrains renversés est
une nappe complexe formée de la superposition de plusieurs nappes distinctes : les zones a et c forment une première nappe (gault et aptien), superposée au crétacé supérieur, avec lequel le contact se fait par tous les termes successifs, du cénomanien jusqu'au .bégudien. Les zones b et f forment une seconde zone superposée à la première, comprenant le néocomien et le jurassique,
mais comme tronquée par le bas et débutant par un terme quelconque de là série. Enfin le trias forme une troisième nappe indépendante qui recouvre et rabote toutes les autres. Ces trois nappes sont donc limitées par
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urgonien. N, néocomien. jurassique supérieur. séquanien. j2; oxfordien et callovien.
Un fait intéressant, c'est que chaque surface dé glissement coïncide d'un côté avec une couche marneuse qui semble avoir servi de lubréfiant. On a souvent remarqué
la fréquence avec laquelle les marnes irisées jouent ce rôle ; ici elles apparaissent deux fois, ml position renversée
et en position normale, et .elles déterminent deux thrust planes qui encadrent et isolent le trias. De mei-ne, deux antres surfaces de glissement, correspondant an gault et au sommet dés marnes aptiennes, isolent la bande aptienne,
et enfin à la base le glissement s'est fait sur les marnés bégudiennes, associées à la brèche. Il est bon de rappeler, en terminant ce chapitre, que la galerie à la mer des charbonnages des Bouches-duRhône doit passer prochainement à 350 mètres de profondeur, sous l'affleurement triasique de Saint-Germain. Il est à peu près certain qu'elle ne rencontrera: pas le trias, .fournissant ainsi la vérification matérielle des conclusions précédentes ; il est plus difficile de dire si elle