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LE BASSIN CRÉTACÙ. DE FUVEAIJ

LE BASSIN CRÉTACÉ DE FLIVEAII

faille eifelienne, ou faille du Midi. Non seulement ces failles sont disposées de la même manière, mais elles jouent exactement le même rôle dans les deux bassins. Les structures sont si exactement calquées l'une sur l'autre que celle d'un des deux bassins, là où elle est mieux connue, peut expliquer les points obscurs de l'autre. Le point de départ de cette comparaison de détail est le fait que le lambeau de Denain n'est pas le véritable bord de la cuvette houillère, mais que c'est un lambeau charrié, comme celui de Gardanne. J'ai émis Cette opinion dans un mémoire publié ici même il y a quatre ans (*) ; mais depuis, M. Chapuis ("*) a présenté à 'cette théorie une série d'objections, qui, d'une part, modifient heureusement la position que j'avais attribuée à la faille de poussée et, d'autre part, tendent à mettre en doute la prolongation du terrain houiller en place sous le lambeau de Denain. Il importe d'abord d'examiner ces objections,

qui ne me semblent pas de nature à modifier mon idée première ; je crois même que la rectification faite par M. Chapuis permet maintenant de grouper les faits avec une évidence qui donne à la solution un caractère bien voisin de la certitude. Faille d'Abscon et lambeau de Denain ; leur continuation dans le .Pas-de-Calais. Tout d'abord, quoique ce ne soit pas l'ordre logique, je veux faire remarquer que la comparaison avec le midi suffit à faire pressentir que, s'il y a faille de charriage, ce rôle doit être attribué à la faille d'Abscon, et non au cran de retour. Le lambeau d'Abscon occupe la place du pli -de Bouc; par conséquent, ce doit être un bourrelet formé sur place, par relèvement (*) Études sur le bassin houiller du Nord et sur le Boulonnais, Annales des Mines, juin 1894. (**) Note sur la constitution du midi du bassin houiller de-Valenciennes, Annales des Mines, août 1895,

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des couches, avec déchirures, mais sans transport ; il doit être composé de couches semblables aux couches en place voisines, appartenant avec elles à un même faisceau. Quant au cran de retour, il n'a pas d'équivalent dans le midi; on

peut en conclure que c'est un phénomène d'un autre ordre, sans rapport direct ni nécessaire avec le charriage.. Tout cela est exactement ce qu'a montré M. Chapuis.

M. Chapuis s'est fondé sur la coupe de la nouvelle bowette (niveau 4.00) de la fosse Saint-Mark (Compagnie d'Aniche), bowette qui a traversé les deux failles et tout le lambeau intermédiaire. Le cran de retour est une faille nette, avec remplissage de quelques centimètres ; les . terrains du toit présentent une complète analogie d'allure avec ceux du mur, et la teneur en matières volatiles diffère. peu. La faille d'Abscon, au contraire, correspond à une zone de brouillage dans des couches extrêmement

tourmentées et broyées, et les terrains restent bouleversés jusqu'à une grande distance au sud; la teneur en matières volatiles, l'allure des couches, et même Io caractère de la flore, à peine modifiés par la première faille, varient brusquement d'un côté à l'autre de la seconde.

L'allure ,des couchés est celle d'un synclinal à bord sud renversé, sans que nulle part les couches renversées se replient au sud pour indiquer une amorce anticlinale. C'est un nouveau trait qui, en précisant l'analogie avec le pli de Bouc, vient indirectement à l'appui des faits précédents. Je considère donc, avec M. Chapuis, la conclusion comme bien établie ; s'il y a Une partie charriée, c'est la faille d'Absdori qui la limite au nord. Le cran de retour est un accident d'un autre ordre, qui sépare 'deux systèmes également en place l'un et l'autre, et primitivement déposés l'un auprès de l'autre. Je reviendrai tout à l'heure sur le cran de retour, je 'dirai seulement ici que, . par suite des constatations faites à l'Escarpelle, sa conti-