Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1898, série 9, volume 14)

LE BASSIN CRÉTACÉ DE FIJVEAU

LE BASSIN CRÉTACÉ DE FUVEAU

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brusque inflexion de l'affleurement du terrain houiller au Tourtia, au nord-ouest de Douai. Là, la tracé de l'accident doit naturellement s'infléchir avec toutes les lignes diréctrices, et elle va ainsi rejoindre (fig 1, pl. III) la ligne de brouillages décrite plus haut, continuation présumée de la .

faille d'Abscon.

Je ne veux pas entrer ici dans la discussion des coupes du Pas-de-Calais, à laquelle j'espère pouvoir prochainement consacrer 'une étude spéciale. Mais il m'est impossible de ne pas faire remarquer dès maintenant la signification presque évidente de la coupe de Lens (*), que je reproduis

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Coupe de la faille Rangonnieux ((p) (concession de Lens). f,, f,, A, failles secondaires. F, grande faille du Midi.

La faille Rangonnieux superpose horizontalement le faisceau des couches à gaz à un système tout différent ; il suffit d'avoir eu l'attention appelée sur les phénomènes

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moins incliné ; mais cela importe peu, puisque nous savons;

par l'exemple de la Provence, que les surfaces de char-. nage n'ont pas conservé partout leur horizontalité primitive, et dés lors les probabilités sont évidemment pour que les lignes d'affleurement coïncident avec 'les parties de la surface les plus inclinées. charriage. Ainsi, non seulement le trajet de la faille ne rencontre, le long de mon tracé primitif, aucune objection gênante ("), mais ce tracé va la raccorder, dans le Pas-de-Calais, avec une faille qu'on peut montrer directement être une surface de charriage. On voit combien la part d'hypothèse se trouve diminuée Cl. Je persiste à croire d'ailleurs, en dehors de la preuve nouvelle et plus directe qu'apporte la comparaison avec le Pas-de-Calais, que lés considérations développées dans ma note précédente suffisaient à rendre la conclusion- au moins très probable. J'avais montré, en effet (et mon raisonnement reste indépendant de la substitution de la faille d'Abscon au cran de 'retour) que, si l'on n'avait affaire

dans le centre du bassin qu'a une ou à deux failles d'affaissement, si par conséquent les champs d'exploitation de Denain et d'Anzin n'étaient que les deux moitiés dénivelées d'une même cuvette, il fallait supposer des condition de dépôt tout à fait exceptionnelles ; dans la moitié

de charriage, pour en conclure, sans autre alternative possible, que le premier faisceau est un faiSceau charrié, et, comme ce faisceau est incontestablement le même que celui de Courcelles, la zone de brouillages de la bowette du puits n° 1, non seulement comme je l'ai montré, cor- respond à un grand accident, mais, de .plus, correspond

à la trace d'une surface de charriage. Je ne sais pas si, dans la zone de brouillages, l'on a pu observer un pendage moyen pour l'accident et si ce pendage est plus ou (*) Atlas de M. Soubeiran, coupe n° '7, pl. X.

(*) L'hypothèse d'une faille d'affaissement suivant ce tracé, qui, je crois, est le seul admissible, se heurterait, au contraire, à une grosse difficulté : à Dechy, au sud de la faille, la teneur en matières volatiles augmenterait; elle diminuerait, au contraire, à Notre-Dame. Il faudrait alors admettre que la dénivellation change rapidement de sens, ou (ce qui d'ailleurs est bien possible) que la teneur en matières volatiles est un indice trompeur. (*") Je n'ai pas parlé de l'argument que M. Chapuis croit pouvoir tirer de la présence du calcaire, dans les mêmes conditions, à Azincourt et à Dechy. Il doit y avoir là une inadvertance ; car le bord de Dechy et le bord d'Azincourt appartiennent tous deux, dans mon hypothèse, au lambeau charrié, et par conséquent il est tout naturel que le calcaire y offre, de part et d'autre, les mêmes rapports et la même disposition.