Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1898, série 9, volume 14)

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MÉTHODES D'ANALYSE MINÉRALE

puis j'étends d'eau distillée jusqu'à 1 litre environ. Dans la dissolution je verse goutte à goutte, avec une pipette 'graduée, la liqueur ferreuse, préparée comme il est dit plus haut et seulement au moment de l'emploi, en suivant avec soin le changement de teinte de la solution, jusqu'à ce qu'elle ne paraisse plus se modifier. Je verse aussitôt avec la pipette le même volume de la liqueur réductrice dans de l'eau acidifiée par l'acide sulfurique ; je détermine, au moyen d'une burette graduée,

la quantité de permanganate de potassium qui est décolorée et, par suite, la quantité d'oxygène absorbée par le sel ferreux. Je puis donc en conclure, avec une assez grande approximation, la quantité d'oxygène qui a été cédée par le sel d'or ; il n'y a d'incertitude que sur l'instant précis ou la couleur pourpre atteint son maximum d'intensité.

J'ai recommencé un essai semblable avec 25 milligrammes d'or. Dans les deux cas, la quantité d'oxygène absorbée par le sel ferreux a été trouvée égale aux 2/3 de celle calculée

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MÉTHODES D'ANALYSE MINÉRALE

ce qui correspond à la formule Au20,18.8Fe'03,16As205.

Je ne pense pas qu'il faille attacher d'importance aux proportions des divers éléments contenus dans le précipité, proportions qui pourraient varier d'une expérience à une autre ; mais je crois avoir suffisamment établi que les composés pourpres, obtenus dans les conditions que j'ai définies, sont réellement des sels de protoxyde d'or Au20, solubles et rendus plus stables par la présence de l'acide arsénique et du sel ferrique, et qu'ils ne sont pas une laque contenant de l'or métallique, comme on l'a supposé pour le pourpre de Cassius.

J'ajouterai qu'à mes yeux l'existence de ces sels, à belle coloration rouge pourpre, solubles ou précipités, pourrait être invoquée comme mi argument sérieux en faveur de l'opinion d'après laquelle le pourpre de Cassius lui-même serait aussi coloré en rouge par du stannate aureux.

pour le composé aurique Au203. Le sel réduit devait donc bien contenir l'or à l'état Au20. L'analyse a été complétée de la façon suivante : dans une dissolution rouge pourpre formée avec 10 milligrammes d'or, j'ai versé de l'azotate d'ammonium, qui a

II. Recherche qualitative de l'or. La réaction caractéristique, sur laquelle je viens d'appeler l'attention, peut servir à révéler la préSence de l'or, même en très petite quantité, dans un minerai.

fait déposer un précipité pourpre ; je l'ai reçu sur un filtre

Prenons, pour exemple, un échantillon de minerai

et bien lavé à l'eau pure. Je l'ai traité, humide encore, par l'acide azotique, qui a laissé l'or métallique (10 milligrammes) ; j'ai vérifié par l'azotate d'argent l'absence du chlore, puis, 'ayant éliminé l'argent par HCI, j'ai précipité le fer à l'état de sulfure et l'arsenic à l'état d'arsé-

quartzeux., que l'on suppose pouvoir renfermer de l'or en grains invisibles à l'oeil et à la loupe. On le réduit en poudre très fine que l'on traite par l'eau de chlore récemment préparée et aussi peu acide que possible ; on évapore la dissolution jusqu'à ce qu'elle n'ait plus aucune

niate ammoniacomagnésien. J'ai trouvé ainsi

odeur et soit réduite à un volume de 50 à 100 centi-

Or

Ogr,010

mètres cubes.

Peroxyde de fer Acide arsénique....

0 ,075 0 ,092

deux gouttes de perchlorure de fer, deux gouttes d'acide

On la verse dans une petite

fiole,

on

y ajoute