Annales des Mines (1898, série 9, volume 14)
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ÉTUDE SUR CERTAINS ACIERS SPÉCIAUX
ÉTUDE SUR CERTAINS ACIERS SPÉCIAUX
Le lingot a été mis au four le 16 octobre, à cinq heures
du matin. La. température du four était celle du rouge sombre, et on a laissé le lingot prendre lentement cette température pendant deux heures environ. A partir de ce moment, on à ,commencé à pousser le feu jusqu'à la température du rouge cerise très clair, qui a été atteinte à deux heures ; la première chaude a été donnée en présence d'un ingénieur de l'usine d'Imphy. Ainsi qu'il a été dit plus haut, on se proposait de forger la barre de gouvernail de l'Isly, en confectionnant séparément la barre proprement dite et le chaeeau de la tête ; on a commencé par étirer le pied du lingot pour l'amener à la forme représentée par la fig. 6. Ce travail a demandé huit chaudes d'une durée moyenne de vingt minutes. A la -
deuxième chaude, six petites criqûres se sont montrées sur les faces du lingot, dans le sens perpendiculaire à l'axe, et ont été enlevées à chaud immédiatement. A la Septième et à la huitième chaude, des criqûres ont paru sur un angle et ont été purgées de la même manière. On a continué ensuite l'étirage du pied pour y former le -chapeau do la barre, après avoir pratiqué au couperet, h la neuvième chaude, deux incisions suivant la ligne AB. La fig. 7 montre l'ébauche du chapeau telle qu'elle a été obtenue au bout de la dix-septième chaude. De nouvelles criqûres se sont produites sur les angles ; la dotizièmeet la treizième chaude ont été employées presque entièrement
à purger ces criqûres. A la dix-neuvième chaude, le chapeau a été détaché au couperet, et, après la vingt-deuxième chaude, il ne restait plus qu'a le cintrer au pilon dans une étampe, ce _ qui a pu se faire en quinze minutes au cours de la vingt.
troisième chaude. Le chapeau terminé de forge représenté par la fig. 8. Le forgeage proprement dit
chapeau, qui a commencé, en réalité, à la chaude; n'a donné lieu à aucune criqûre.
est du
quinzième
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Pour forger le corps de la barre, on a commencé par étirer une queue de griffage au pied de ce qui restait du, lingot, après séparation du chapeau, et on a détaché la masselotte. La maquette ainsi obtenue est représentée par la fig. 9. La confection proprement dite de la barre,du poids de 645 kilogrammes, telle que la montre la fig. 10, a demandé onze chaudes. L'étirage de la tête en deux chaudes a dû se faire; en raison de la grande largeur; sans aucun contre-forgeage il en est résulté sur les faces non forgées des criqûres, d'ailleurs peu profondes, qui ne pouvaient avoir aucun inconvénient pour l'utilisation de la. pièce: Les autres opérations n'ont donné lieu à aucune observation. Le cintrage de la barre a. demandé, trois chaudes de, quinze minutes, deux pour courber la pièce au collet suivant la forme 1, et une pour ramener la queue dans une direction parallèle à celle de la tête suivant la forme 2, (fig. 11). Aucune criqûre ne s'est produite au cours de ce travail.
On a tiré également du gros lingot de métal NC4, et du -côté haut, un piston venu de forge avec sa tige pour un pilon de 250 kilogrammes, et un plateau de 455 kilogrammes destiné à être laminé en tôles. En somme, quelques criqûres se sont produites, particulièrement sur les angles, au cours des premières chaudes données au lingot ; mais, une fois ces criqûres
purgées, le travail a pu se terminer sans révéler de nouveaux défauts
sérieux.
En outre,
des
raisons
d'économie ayant conduit à adopter pour le lingot une section un peu faible, l'absence de contre-forgeage dans.
l'étirage de la barre a fait naître quelques criqûres, d'ailleurs sans importance, sur les faces non forgées:; mais cet inconvénient ne se serait pas présenté, si l'on avait pu disposer d'un corroyage suffisant. L'acier au nickel et au chrome qui nous a été fourni par Imphy