Annales des Mines (1898, série 9, volume 14)
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ÉTUDE SUR CERTAINS ACIERS SPÉCIAUX
ÉTUDE SUR CERTAINS ACIERS SPÉCIAUX
Deux barrettes de 16 milliniètres de diamètre et de tirées chacune d'un petit 200 millimètres entre lingot de 2 kilogrammes coulé avec le gros, ont accusé, après laminage et recuit au rouge cerise, une charge à la
criqûres ont paru sur l'un des angles du carré et ont été purgées à la tranche ; elles n'ont pas reparu àla quatrième
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rupture de 75 kilogrammes avec un allongement de 21 p. 100
et un diamètre à la rupture de 13 millimètres environ. La composition du métal est donnée ci-après : nÉlsur.TaTs Tao.uvÉs
à FOURCHAMBAUT
Carbone Silicium Soufre Phosphore Manganèse.
à
(aubin»,
0,200
0,430
1,516 0,025 0,021 0,630
0.010 0,00 0,815
1,051
Le lingot d'acier au silicium qui nous a été livré était de forme octogonale, Forgeage du lingot d'acier au silicium.
et ses dimensions sont données par la fig. 9, Pl. VII. Après découpage de la masselotte, il pesait 2.084 kilogrammes.
Le forgeage a commencé le 18 juin 1895. On a d'abord étiré le pied du lingot de manière à l'amener à une section carrée de 280 millimètres de côté, ainsi que l'indique la fig. 10. Quatre chaudes au rouge cerise ont été nécessaires pour arriver à ce résultat. La pièce s'est assez bien comportée au cours de ces opérations ; toutefois il s'est produit des pailles, en général peu importantes, mais très nombreuses, dont les plus sérieuses ont été enlevées à la tranche à la fin de chaque chaude. On s'est ensuite griffé sur la partie étirée du pied pour forger le haut du lingot, qui a été amené en quatre chaudes
à une section carrée de 250 millimètres de côté, comme -le montre la fig. 11. A la troisième chaude, de légères
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chaude.
Le lingot a été alors retourné, et la partie basse à été étirée de nouveau et amenée en deux chaudes à la forme d'une pièce cylindrique de 200 millimètres de diamètre. Au cours de la deuxième chaude on a aplati l'extrémité de manière à vérifier les propriétés du métal par un essai
de mandrinage (fig. 12). On a commencé par percer à chanci et au mandrin un trou de 50 millimètres de diaMètre ; on a ensuite agrandi ce trou jusqu'à 200 millimètres en passant successivement des mandrins de diamètres croissants. Pendant toutes ces opérations, aucune déchirure ne s'est produite. La barre ronde obtenue dans le pied une fois détachée, on a voulu continuer le forgeage de la maquette représentée par lafig. 13. -
On a rencontré à ce moment une grande cavité intérieure, qui formait une solution de continuité bien nette dans le voisinage du milieu. La région présentant cette cavité une fois détachée, on a terminé le forgeage par l'étirage d'un plateau de 250 millimètres d'épaisseur, qui a été laminé en plaque de 40 millimètres d'épaisseur. M. Werth qùi était, au moment de nos expériences, directeur des Forges et Aciéries de Fourchambault et Imphy, considérait la cavité observée au milieu du lingot comme
due à une retassure. Il expliquait ce défaut par la nature
même de l'acier au silicium dont les gaz se dégagent non au moment de la coulée, mais pendant la solidification
du métal. Il estimait qu'on l'éviterait aisément Par une masselotte épaisse en terre, qui maintiendrait liquide
la partie supérieure du lingot pendant le figeage du métal dans la lingotière en fonte. L'expérience seule pourrait montrer quelle est la valeur de l'explication et du remède qui en découle. On se trouvait peut-être simple-