Annales des Mines (1898, série 9, volume 14)
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LA GRÉVE DES OUVRIERS MINEURS
DU PAYS DE GALLES EN 1898
dont la notoriété est déjà ancienne, puisqu'en février 1879 il était déjà nommé membre de la Commission royale des
avec laquelle ils ont accepté et soutenu la lutte, montrent que leurs ressourees disponibles étaient largement suffisantes, et par conséquent très probablement au-dessus des chiffres cités. Ainsi, d'une part, une organisation nulle et des ressources nulles ; d'autre part, une forte majorité, soit les 4/5 des patrons, solidement unis, décidés à résister, et possédant assez de réserves pour envisager sans crainte un long chômage.
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Accidents de mines.. Pendant toute la grève, l'union -parait être restée absolument parfaite entre les associés, sauf vers la fin, et encore ne s'est-il produit qu'un semblant
de défection. Il faut dire d'ailleurs que les charbonnages les plus puissants, à quelques très rares exceptions Près, font partie de l'Association (*).
Les ressources du Comité n'ont pas été exactement connues. On a parlé d'un fonds de 300.000 livres (7.500.000 francs) qui aurait été absorbé par les frais de
grève. En réalité, il est probable que la grève a coûté plus cher que cela aux patrons associés ; mais on esL Dans une conversation, le réduit à des conjectures. Président de la Chambre de Commerce, faisant remarquer qu'il y a 186 charbonnages associés, et que chacun coûte environ 100 livres par semaine, en conclut que les patrons associés dépensent par semaine 18.000 livres, ce qui:, pour les vingt et une semaines de grève, aurait fait On peut faire l'évaluation 380.000 livres environ. d'une autre manière. Les charbonnages associés ont produit 27.000.000 de tonnes en 1897, suit 520.000 tonnes par semaine ; ils auraient donc produit environ 11 millions de tonnes pendant le temps qu'a duré la grève. Les patrons peuvent être considérés comme ayant payé pendant tout ce temps une bonne partie des frais généraux correspondants, les frais d'épuisement, une partie des frais d'entretien, et avoir en même temps perdu les sommes consacrées à l'amortissement. Le chiffre de 380.000 livres, ou 9.500.000 francs, parait, dans ces conditions, être une limite très inférieure des pertes réelles. L'énergie avec laquelle les patrons ont lutté, la décision (*) La statistique officielle pour 1896 indique 439 mines de houille dans
les comtés de Glamorgan et de Monmouth. Or 186 seulement associées, soit 42 P. 100, représentant 80 p. 100 de la production.
sont
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Quelles étaient donc les raisons qui poussaient les
deux partis à la lutte ?
On a vu que les ouvriers ont, à plusieurs reprises,
depuis vingt-trois ans. que le système de l'échelle mobile
fonctionne dans le bassin du Sud-Ouest, tenté d'obtenir une échelle meilleure, et surtout un salaire minimum. C'était là ce qui leur tenait le plus au coeur, et cette réclamation s'était faite de plus en plus vive après la période de prospérité de 1890 et 1891. Les mineurs voyaient avec angoisse les prix baisser continuellement, sans que .l'on pût prévoir une :hausse quelconque dans un délai même éloigné. Rapprochant ce fait de la continuelle augmentation de production du bassin, ils concluaient, non sans raison, que cette baisse était fatale, qu'elle résultait de l' « underselling )), de la vente au-dessous des prix raisonnables, consentie par les patrons, afin de diminuer les frais généraux. Ils ne voyaient pas de limite à la baisse, qui, disaient-ils, importait peu aux patrons, puisque les salaires baissaient mécaniquement en Même temps; et cette dernière conséquence les effrayait. De sorte que, depuis longtemps, ils demandaient ce que nous les verrons demander pendant toute la grève : une échelle, soit, si l'on veut; mais une échelle with a bottom to
it, avec un arrêt, ne permettant pas aux salaires de baisser d'une manière indéfinie, de tomber par exemple de 17 1/2 p. 100 au-dessous du salaire type,