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La plupart des ferDécouverte de ces phosphates. de grands consommamiers du pays, qui sont maintenant

teurs de ce phosphate noir et qui, à ce titre, en con-

naissent parfaitement la nature et les propriétés, l'avaient pris jusqu'à ces derniers temps pour du charbon, ou plutôt pour une indication de charbon. Cette opinion était basée sur ce que ces matières, mises dans un feu de forge, y donnent quelques signes de combustion. Ce qu'il y a de curieux, c'est que, dès 1887, le même Dr Safford avait fait analyser à la Vanderbilt University un nodule de la couche, qui lui avait donné 69 p. 100 de phosphate tribasigne de chaux. Il ne fut donné aucune suite à la découverte de ce fait ; ce n'est qu'en 1893 que MM. Craik et Arnold, de Columbia, mirent en évidence un lit de nodules de 0m,45 d'épaisseur, avec une teneur de 65 p. 100 de phosphate. Vers la même époque, c'est-à-dire en Novembre 1893, M. R.-W. Childs, de Linden, envoya à l'analyse, à Nashville, un certain nombre d'échantillons de roches, parmi lesquels ce soi-disant charbon, qu'il voulait, une fois de plus, faire essayer comme combustible. L'analyse de M. J.-C. Warton démontra que c'était du phosphate en roche mélangé de matières organiques. Ce fut

le signal de la prise de possession des terrains et du commencement de l'exploitation en grand. Les noCaractères des phosphates du Tennessee. légèrement aplatis dules sont, en général, sphériques ou d'un nodule frais suivant le plan de schistosité. L'intérieur présente une structure finement granulaire, de couleur noire ou brun foncé. Ils se décolorent assez rapidement au contact de l'air, et la décomposition s'opère par noyaux concentriques. On n'y trouve, en général, ni restes fossiles ni noyau central de concrétion. La puissance de la couche à nodules ne dépasse pas 30 centimètres. Le phosphate en roche est toujours nettement séparé de la couche à nodules, qui est intercalée à la base des

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schistes carbonifères, tandis que le phosphate en roche est dévonien ; il est sujet à des variations assez notables,

tant dans son apparence que dans sa constitution. Le phosphate en roche est toujours de couleur foncée, souvent complètement noir et fréquemment coloré par des sels de fer provenant de la décomposition des pyrites. Sa texture est granuleuse ou compacte, cassante, et sa densité varie de 2,80 à 2,85. Le phosphate en roche du Tennessee présente souvent un faciès oolithique et, parmi les grains de phosphate, on distingue facilement à la loupe un fossile très voisin du Spirorbis amphilodes,Dana, caractéristique du dévonien. Ce fossile est, en général, complètement phosphatisé. On y trouve aussi un grand nombre deLingula spatulata, Hall. Ces dernières sont surtout fréquentes dans les parties gréseuses de la couche phosphatée. Signalons enfin, dans les schistes noirs qui accompagnent la couche, de nombreux débris de plantes de la famille des Lycopo din é e s

Analyse du phosphate en roche du Tennessee. Je donne, à titre de comparaison, deux analyses complètes du phosphate en roche du Tennessee. Acide phosphorique Oxyde de fer Matières insolubles Alumine Chaux. Soufre Acide carbonique Humidité

26.'74

2.32 6.40 2.70 29.60 0.00 0.00 0.20

31.94 6.92 13.90 7.06 41.30 4.00 1.50 0.00

On voit qu'ils se distinguent par l'absence presque ab:solue d'acide carbonique et de chaux libre. Ils conviennent

cependant à la tranSformation en superphosphate, sans addition de phosphates crayeux, et donnent, par le traitement à l'acide sulfurique, un superphosphate suffisam-