Annales des Mines (1899, série 9, volume 15)
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MÉMOIRE SUR LES PHOSPHATES NOIRS DES PYRÉNÉES 25
24 MÉMOIRE SUR LES PHOSPHATES NOIRS DES PYRÉNÉES Mètres.
Groupe de Boston (schites, calcaires). Puissance Grès de Batesville
Carbonifère inférieur ou Mississipien
Dévonien Niveau phosphaté
Ardoises de Fayesville.
66 100
schistes carbonifériens, même mélange de phosphate avec une proportion élevée de matières carbonées d'origine or-
Calcaire et marnes de Beione.
115-
ganique. La seule différence dans le mode de gisement
33
tient à ce que, dans le Tennessee, les nodules forment une couche assez mince complètement séparée du phosphate en roche ; ce dernier est d'ailleurs seul exploité, la couche
Grès de Sylamore (nodules)
Schiste d'Eureka (phosphate en
-
16.
roche) de Saint-Clair Calcaire d'Izard Grès, dolomies, etc tMarbre (i
Silurien inférieur
220
50 90
600
J'ai tenu à entrer dans quelques détails au sujet de ces phosphates de l'Arkansas, bien que leur valeurindustrielle
ne soit pas encore mise en évidence d'une manière IL
certaine. Je me trouvais dans la même situation en 1895,
lorsque j'attirais l'attention sur la région presque in-
connue du Tennessee, dans ma précédente étude, parue dans cette même publication (*) . Ces phosphates ont aujourd'hui leur place faite, même sur les marchés d'Europe. Déjà des estimations de prix de revient, faites par des personnes compétentes, donnent à penser que le phosphate en roche de l'Arkansas pourra être amené à Saint-Louis, via Cushman, aux environs de 20 fr. 55 (4 dollars) la tonne. Voici comment s'établit ce prix : Francs.
5.16 1.30 2.60 11.54
Abatage, boisage Concassage
Transport et embarquement Fret pour Saint-Louis TOTAL
Résumé.
prochent de ceux qui font l'objet de cette étude : même horizon géologique, au passage du terrain dévonien aux
20.65
On voit combien les caractères particuliers
des phosphates di Tennessee et de l'Arkansas les rap(*) D. LEVAT, Élude sur l'industrie des phosphales et superphosphates (Annales des Mines, 90 série, t. VII, 1895, p. 5 et suiv.).
à nodules ayant une épaisseur moyenne insuffisante (0m,20 à, 0'1,30 au maximum) pour se prêter à une exploitation rémunératrice. Le phosphate en roche lui-même ne dépasse guère mie puissance totale de Orn,80 à 1 mètre dans les meilleurs endroits.
Nous verrons au contraire que, dans les Pyrénées, nodules et phosphates noirs sont réunis dans un seuil et même gisement pour former une couche unique, d'une puissance très supérieure à celle qui est considérée comme normale dans le Tennesse, du moins sur un grand nombre de points et notamment dans les travaux souterrains de la mine de Las Cabesses, dont on trouvera une description détaillée dans la quatrième partie de ce Mémoire.
Il était, je crois, utile de mettre en parallèle, comme je
viens de le faire, les deux grands niveaux phosphatés dévoniens, des Pyrénées et des États-Unis. Leurs caractères communs sont maintenant connus. Ainsi se trouve comblée la prétendue lacune que j'ai signalée au début de
cette étude, au point de vue de l'existence de niveaux -phosphatés réguliers dans le terrain dévonien.