Annales des Mines (1899, série 9, volume 15)
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nismes, qu'il faut chercher l'explication de l'existence des bancs de phtanite, qui caractérisent certaines portions de
gisement de phosphates de l'Ariège, et, en général, la teneur élevée en silice de ces phosphates. »
III
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ditions, opérer avec sécurité le triage des matières basse teneur, teneur, de manière à pouvoir garantir, dans les produits extraits des chantiers, une teneur déterminée, sans être obligé d'analyser pour ainsi dire chaque wagon?' Remarquons d'abord que, si le triage du phosphate:
abattu et mélangé de poussière n'est pas pratique, l'aspect du phosphate en place, dans le Site, permet d'avoir, -
a priori, des indications assez précises sur la teneur COMPOSITION DES PHOSPHATES NOIRS.
Je vais donner d'abord les.résultats des analyses assez nombreuses que j'ai exécutées moi-même ou fait exécuter sur les phosphates noirs des Pyrénées, au point de vue de leur teneur en éléments essentiels et communs. à peu près à tous les phosphates minéraux, à savoir : acide. phosphorique, chaux, silice, fer et alumine, fluor, eau combinée et d'humectation. Je donnerai ensuite des indications sur les autres éléments fertilisants qu'ils contiennent, notamment sur leur teneur en azote, en matières organiques et en potasse, qui, dans des proportions variables, se trouvent dans tous ces phosphates A ce point de vue seul, ils mériteraient déjà une mention spéciale. Acide phosphorique.
La principale difficulté pour l'es-
timation dans un. gisement déterminé de cet élément d'importance capitale est que l'examen physique du minerai abattu ne renseigne que très imparfaitement sur la
teneur probable en acide phosphorique de la matière. J'ai, en effet, expliqué plus haut que l'ensemble de la formation phosphatée est constitué par des matières noires, charbonneuses, d'apparence à peu près uniforme, quand elles sont mises en tas et salies par la poussière noire du chantier. D'autre part, comme nous allons le voir, la teneur en acide phosphorique des diverses portions constituant le
gisement est assez variable. Comment, dans ces con-
probable du tout-venant. J'ai expliqué précédemment, en effet, que les bonnes teneurs correspondent aux parties
du gisement qui présentent l'aspect contourné précurseur de la formation noduleuse. Même en l'absence des nodules proprement dits, cette allure de la couche. annonce une teneur voisine de 14 à 16 p. 100 d'acide phosphorique, chiffre convenable pour l'emploi direct én'
agriculture. Nous verrons plus loin que c'est dans ce mode d'application que les gisements privés de nodules,
doivent trouver leur emploi le plus efficace et le plus rémunérateur. Un chantier de ce genre est à peu près assuré de pouvoir donner une teneur régulière, car je n'ai commencé à trouver des teneurs moyennes inférieures à 12 p. 100
que lorsque j'ai analysé les matières ayant, dans la' couche, l'aspect et l'allure de schistes charbonneux noirs ordinaires. Conime on le verra, ces schistes tiennent de 6 à 10 p. 100 d'acide phosphorique. Ils ne peuvent donc être mélangés impunément avec les phosphates noirs, d'aspect contourné, car ils risquent de compromettre le titre définitif du produit extrait. Il y a donc, comme on le voit, une question de délimi-
tation, dans la couche de phosphate noir en place, des parties à prendre d'avec celles à laisser. Ce triage présentera d'autant plus d'aléa que le gisement sera plus pauvre en nodules. Lorsqu'on né disposera, en effet, que de phosphate noir en lamelles contournées et des schistes