Annales des Mines (1899, série 9, volume 15)
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cation au point de vue de leur contemporanéité, et on peut classer les phosphates, à la base de la série carbonifère, immédiatement au contact de la griotte, mais distincts de cette formation. Si on considère, au contraire, que les gisements lenticulaires de phosphate dans la griotte accompagnent d'une
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dite Serre-de-Mouréou, entièrement formée de schistes carbonifères; comme le Pic d'Eychenne.
Le dévonien forme donc un premier synclinal que j'appellerai synclinal de la Serre de Mouréou, qui donne lieu à deux contacts utiles entre schistes et griotte, et par conséquent à deux séries d'affleurement, en un mot à deux branches de la couche de phosphate. Les nodules se présentent surtout sur la branche Sud dont j'ai donné la des-
manière normale et fréquente la partie supérieure de la griotte, qui se termine d'ailleurs par 5 à 6 mètres de griotte schisteuse, -intermédiaire entre le banc griottique proprement dit et les schistes carbonifères, on peut rattacher les phosphates à la formation gTiottique et les classer à la partie supérieure du dévonien. C'est mon opinion personnelle ; elle est corroborée par la comparaison que
Gisement de Sarrat. A _partir de la ferme de Sarrat, le dévonien forme un anticlinal, au sommet duquel est
j'ai faite avec le Tennessee, où la présence de fossiles dévo-
situé le village de Cazalas. Le contact phosphate se dessine
niens caractéristiques dans le phosphate ne laisse pas de
doute sur leur véritable horizon. Dans tous les cas, le passage de la griotte aux schistes carbonifères se fait sans discordance, de sorte que la limite et l'absence de fossiles caractéristiques est plutôt une question d'appréciation personnelle et de comparaison avec des échelles connues qu'une question de fait. L'affleurement de la couche dans le ravin des Courets mesure 11'1,50 de puissance. Les nodules sont plus nombreux
au toit qu'au mur. La couche paraît presque verticale.
A partir du ravin des Courets, les affleurements se dirigent en ligne à peu près droite vers l'Ouest, traversent la rivière d'Artillac, Synclinal de la Serre-de-Mouron.
passent à proximité des hauteurs de Sabon, s'infléchissent
alors au Nord et viennent traverser une deuxième fois l'Artillac à l'Espiougue (Voir le plan, Pl. II, fig. 1). La couche se dirige à partir de ce point sur la ferme de Sarrat, oà elle s'infléchit de. nouveau vers le Nord, formant ainsi
un vaste golfe de 5 kilomètres de profondeur sur 2.500 Mètres d'ouverture, dans lequel s'élève la montagne
cription détaillée ; la branche Nord est stérile sur la majeure
partie de son parcours.
suivant une courbe assez sinueuse, à cause d'un petit synclinal secondaire qui occasionne un nouvel angle rentrant, d'importance beaucoup moindre que celui de la
Serre-de-Mouréou et -dont le sommet se trouve entre , Cazalas et- le cap de la Coste.
Au point de départ de cette nouvelle zone riche, à la ferme de Sarrat, au-dessous de la route qui remonte. la vallée de l'Estanque en venant de Rimont, on a fait dans le temps une petite recherche pour anthracite, 'aujourd'hui complètement éboulée. Sur tout le parcours de Sarre à Cazalas, la couche de phosphate est régulière et puissante. Elle est constamment .accompagnée d'un banc de lydite à amandes qui, faisant saillie sur le sol, facilite beaucoup le tracé du contour. A Cazalas, Ott se trouve aussi un gisement de carbo-
nate de manganèse ayant été l'objet d'un commencement d'exploitation, aujourd'hui suspendue, la couche de phosphate qui affleure dans le chemin, à.150 mètres
au Nord-Otiest des talus de décharge de la mine, se présente avec une puissance de plus de .12 mètres, coulposée en majeure partie de Phosphate noir.