Annales des Mines (1899, série 9, volume 15)
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MÉMOIRE SUR LES PHOSPHATES NOIRS DES PYRÉNÉES
MÉMOIRE SUR LES PHOSPHATES NOIRS DES PYRÉNÉES 75
La couche vient enfin tourner vers l'Est au-dessous de Feillet, à 1.000 mètres environ de la route et du chemin
l'aspect de- la fig.. 16, Pl. I. On connaît même à cet endroit deux couches ayant chacune jusqu'à 20 mètres de puissance (Pl. I, fig 15, Plan d'ensemble du chantier de l'Arize). La couche de gauche est, dans sa position, normale au contact entre schiste et calcaire; celle de droite est entièrement dans 'la griotte. Il y a encore là, probablement, un de ces phénomènes d'intrusion du phosphate dans la griotte que j'ai signalé sur un si grand nombre de points différents, qu'il faut bien admettre qu'il fait partie des conditions naturelles de la formation
de fer. C'est à cet endroit que se trouve un des points d'attaque les mieux situés pour entrer en galerie dans le gîte, qui présente, à ses affleurements, une quantité de
.
nodules épars sur le sol. A partir de ce point, le contact Synclinal de Larbont. prend une direction à peu près rectiligne vers, l'Est, en s'infléchissant toutefois légèrement vers le Sud. dans sa partie médiane, au droit du méridien d'Esplat, pour se prolonger jusqu'au village de Cerny, près de Montels, oit il vient se perdre, sous forme d'une pointe effilée, dans la grande faille dévonienne dite de la chapelle' d'Alzen. Ce trajet, à peu près rectiligne, mesure environ 15 kilomètres -de longueur ; mais il n'est pas également riche sur tous ses points : il est notamment complètement stérile dans toute la zone étranglée qui le termine du côté de Montels.
Cette grande bande forme la branche Sud d'un nouveau synclinal, que je désignerai sous le nom de synclinal de Larbont, qui ne dépasse pas 1.200 mètres de largeur, mais dont la longueur atteint près de 14 kilomètres.
La branche Nord de ce synclinal est constituée par un riche gisement de phosphate, qui va depuis l'Arize jusqu'à
'Artillac. Elle est limitée à ses deux extrémités par les terrains secondaires qui la recouvrent. La coupe générale du bassin phosphaté de l'Ariège que je donne (Pl. II,
fig .
4), 'al, échelle de
1
80.000
pour les Ion-
-gueurs horipntales, donne une idée claire de la position .des deux anticlinaux que je viens de décrire. Chantier de l'Arize.
Au bord de l'Arize, à 600 mètres
-environ de la route et du chemin de fer, la couche se présente, dans le chantier qui vient d'y être ouvert, sous
phosphatée. .
Au chantier de l'Arize, ce doublement a une importance réelle, car à 15 mètres au-dessus du niveau du ruisseau, les deux couches, séparées par un simple nerf
de griotte .sans importance, forment. un vaste épanouissement sur une largeur supérieure à 100 mètres. La Couche située dans la griotte se prolonge même au-dessus de cet élargissement ; on la constate encore sur un chemin vicinal qui recoupe la direction- d-es couches à 60 mètres d'altitude au-dessus- du niveau de l'Arize. Au-dessus de ce dernier point, un rejet important de la couche ne permet pas de se rendre compte de la manière dont se termine ce doublement dans la formation phosphatée. Audelà du rejet, la couche normale située au contact entre schiste et griotte persiste seule. La proportion des nodules dans le chantier de l'Arize varie du quart au tiers et même .à la moitié du volume du tout-venant. Deux prises d'essai sur le tout-venant, prélevées en ma .présence, nodules non déduits, c'est-à-dire sur la matière telle qu'elle est donnée par l'abatage, sans aucun triage, m'ont fourni les résultats suivants : Chantier n° 1 (supérieur) :.24.12.p..100 d'acide phosphorique n° 2 (inférieur) : 21.82