Annales des Mines (1899, série 9, volume 15)
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92 MÉMOIRE SUR LES PHOSPHATES NOIRS DES PYRÉNÉES
conditions dans lesquelles les nouveaux gisements phos-
phatés des Pyrénées vont avoir à entrer en ligne de compte sur le marché des phosphates. Je les résume
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permettre par conséquent de conserver le bénéfice des abaissements de tarif, propres à développer sur son réseau le trafic des phosphates naturels.
brièvement.
Au point de vue de l'exportation, les Exportation. ports de sortie doivent être incontestablement Bordeaux
ou Bayonne. Dans l'un et l'autre de ces ports et surtout à Bordeaux, le fret de sortie manque, et nombreuses sont les occasions qu'on peut utiliser pour exporter les marchandises lourdes à destination de l'Angleterre, de la Belgique et de l'Allemagne, à des taux extrêmement bas, en combinaison avec des chargements de poteaux de
mines ou d'autres marchandises légères à destination des mêmes ports. Cette exportation est favorisée, en outre, par un tarif spécial très favorable, établi par la Compagnie du Midi sur tous les minerais exportés. de l'Ariège à destination de Bordeaux, qui est de 6 fr. 40 par tonne métrique. C'est là un point très important pour la vente de ces phosphates à l'étranger ; car on sait que,
en dehors de la France, les grands consommateurs de phosphate sont l'Allemagne et l'Angleterre. Emploi direct.
Au point de vue de l'emploi direct des
Résultats agricoles obtenus avec les phosphates noirs simplement moulus. Voici maintenant un résumé des résul-
tats agricoles obtenus par l'emploi direct des phosphates
noirs des Pyrénées. La plupart de ces applications ont été faites dans le département des Basses-Pyrénées et particulièrement dans l'arrondissement d'Oloron. Les essais ont été effectués peur la première fois sur la récolte de 1897 et ont été continués en 1898, principale-
ment sur des maïs et sur des blés. Le sol de cette région
est en majeure partie formé d'alluvions anciennes en terrasses appartenant à la classe des terrains argilo-siliceux, généralement pauvres en acide phosphorique. Domaine de Chcîtel-Bergès. Récolte 1897. L'essai comparatif du phosphate noir titrant 16/18 d'acide phos-
phorique, avec des superphosphates 14/16 et 16/18, a été exécuté par le propriétaire, lauréat du Concours des domaines en 1897, Sur une culture de maïs qui avait été préalablement fumée avec du fumier de ferme. La dose était, aussi bien pour les phosphates noirs que pour les superphosphates, de 500 kilogrammes à l'hectare. Aux terrnes mêmes de la déclaration du propriétaire,
phosphates moulus, on peut prévoir que toute la région du Sud-Ouest s'approvisionnera, dans un délai très court, avec les phosphates des Pyrénées. Ces matières fertilisantes prendront tout d'abord la place des scories de
le résultat fut excellent, et la parcelle qui avait reçu les
déphosphoration, dont l'importation a pris depuis quelques années un développement considérable. Il est permis
préalablement et qui ne reçut, par conséquent, que les engrais
d'espérer que la Compagnie du Midi établira des tarifs spéciaux pour faciliter ce nouveau trafic, qui aura pour elle l'avantage de s'opérer en entier par ses voies, depuis les gisements jusque chez les consommateurs, et de -lui
du superphosphate 14/16 et du superphosphate 16/18. La différence de rendement en faveur des phosphates
phosphates noirs donna un réSultat notablement supérieur à celui obtenu par les superphosphates 16/18. Le même dosage fut employé sur une partie non fumée
ci-dessus désignés, c'est-à-dire du phosphate noir moulu,
noirs fut encore plus marquée que dans l'essai avec fumure. Le propriétaire fait observer que le champ ser-