Annales des Mines (1899, série 9, volume 15)
Page : Image 58
Révision de 2 févr. 2015 12:49:50, edited by Anonymes
108
EMPLOI DE L'ÉLECTRICITÉ
Inspecteur des mines pour le Midland, à combiner une. dynamo on seule la partie dangereuse est protégée, et, on les joints sont d'ailleurs faits de telle sorte qu'une flamme ne puisse se propager de l'intérieur à l'extérieur: Ce type de dynamo a été soumis à des essais d'ailleurs. assez concluants, prouvant que la dynamo elle-même présente, dans les milieux grisouteux, une certaine sécurité (voir p.112, et fig. 1, 2, 3 et 4, Pl. III). Ailleurs on a essayé de remédier à l'échauffement en introduisant Clans l'enveloppe un gaz sous pression. On
avait proposé un gaz inerte ; mais nous ne croyons pas. qu'il ait été fait réellement d'application de ce principe autrement qu'avec de l'air comprimé. C'est ainsi qu'on a procédé à Hickleton (voir p. 113).
Ces deux perfectionnements ont été appliqués soit à des traînages, soit à des pompes, c'est-à-dire dans des. cas où, en général, on a peu à se préoccuper du grisou au point ou r se trouvent placées les dynamos. Les haveuses mécaniques sont dans une situation absolument différente, puisqu'elles sont placées au front detaille. Or l'emploi des haveuses fait réellement des progrès,
assez sensibles en Angleterre. Elles sont le plus souvent actionnées par l'air comprimé ; mais certains constructeurs leur ont appliqué l'électricité. Mais, des, renseignements que nous avons obtenus, il résulte que jusqu'à présent on n'a pas eu, dans ce cas, à se préoccuper des dangers dugrisou, parce que les haveuses électriques n'ont été employées que dans des mines très peu grisouteuses. On enveloppe bien les moteurs, dans un but d'économie, mais sans se préoccuper aucunement de l'étanchéité.. Toutefois c'est à une haveuse qu'ont été adaptées les seules dynamos à courants polyphasés dont nous ayons. entendu parler au cours de notre voyage.- Cette haveuse fonctionne à Ackton Hall et donne, paraît-il, toute satisfaction (voir p. 113).
DANS LES MINES A GRISOU EN ANGLETERRE
109
Nous n'avons parlé jusqu'ici que du transport de l'énergie pour des applications mécaniques. En ce qui concerne l'éclairage, nous n'avons que deux points à signaler. L'éclairage des recettes intérieures, des galeries d'accès, des chambres de machines, etc., au moyen de lampes à incandescence fixes, est très répandu. On ne prend dans ce cas aucune précaution spéciale ; on néglige même, la
plupart du temps, de recouvrir l'ampoule des lampes à incandescence d'une cloche en verre plus solide, ainsi que nous l'avons toujours vu faire en Westphalie, et que l'im-
pose le règlement belge. Une opinion, qui paraît assez répandue en Angleterre, est que la rupture d'une ampoule
dans un mélange grisouteux ne peut donner lieu à l'inflammation de ce mélange. Cette conclusion est d'ailleurs opposée à celle à laquelle est arrivé M. Heise, à Consolidation (*).
En second lieu, nous signalons l'emploi, sur une grande échelle, au moins dans deux mines du Durham (Murton et Lampton ; voir p. 114),de lampes portatives données aux
ouvriers. - Les exploitants nous ont déclaré que, entre autres avantages, ces lampes permettaient un meilleur triage du charbon au chantier. D'autre part, il nous a été affirmé qu'une des raisons de leur emploi était la crainte de. dégagements instantanés. Les ouvriers que nous avons questionnés nous ont tous déclaré qu'ils .étaient très satisfaits de la substitution de ces lampes aux lampes de sûreté ordinaires, à cause de ce fait qu'elles ne s'éteignent pas lorsqu'elles tombent. Quant à l'inspection du toit au point de vue de la solidité de ce dernier, nous n'oserions affirmer qu'elle soit beaucoup plus facile avec ces lampes qu'avec des lampes à combustion.
Tels sont les résultats de notre enquête. Au reste, les (*) GLÜCK-AUF, janvier 1898. Voir aussi : Comptes Rendus de la Société
de l'Industrie minérale, février 1898.