Annales des Mines (1899, série 9, volume 15)
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NOTES SUR LES CHAMPS D'OR DE COOLGARDIE
EXPLOITATION.
L'exploitation des gisements aurifères des champs d'oc de Coolgardie entre maintenant à peine dans la période
normale. Il en a été là aux débuts comme dans tous les champs d'or du monde ; il s'est agi avant tout d'aller
vite, de produire coûte que coûte, surtout de pouvoir faire publier par les journaux des résultats de broyage plus merveilleux les uns qtte les autres, afin d'utiliser pour les actions toute la puissance du boom. Pour cela, tandis que d'un côté on abattait bravement, sans avoir aménagé ni même reconnu le gisement, on choisissait d'un
autre côté avec soin le minerai destiné aux. premiers broyages, en laissant ,dédaigneusement sur le carreau tout
ce qui paraissait inférieur; les résultats ne se sont fait longtemps attendre, et la chute, comme toujours, a. été aussi rapide qné profonde ; à un moment donné, il n'a plus
été possible d'extraire une tonne de la mine, et le traitement des minerais en réserve à l'orifice des puits a été bien loin de produire la quantité d'or qu'annonçaient les premiers essais. Toutes les entreprises,minières des champs d'or de Coolgardie ont traversé cette crise ; quelques-unes,
grâce à la richesse exceptionnelle des gisements, s'en sont tirées sans trop d'encombre ; la plupart y ont vu sombrer leur crédit ; actuellement, celles qui s'appuyaient sur des gites de réelle valeur sont en train de se reconsti-
tuer; les autres, qui n'avaient vécu quelque temps que par la vertu spéciale du boom, ont bien définitivement disparu.
L'exploitation proprement dite des filons dans les champs d'or ne présente aucune particularité ni aucune difficulté spéciales'; le quartz est de dureté ordinaire ; la roche, môme dans la zone oxydée, se tient bien ; on
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n'a pas besoin, en général, de boiser beaucoup, sauf dans les dépilages avant qu'on n'ait remblayé ; car on remblaye, au moins partiellement, dans certaines grandes mines, par exemple à Great Boulder. .Aussi est-ce dans les usines de traitement qu'il faut plutôt chercher
des traits originaux. On en a construit beaucoup et de tous côtés durant la première période d'affolement, malgré des frais considérables; le chemin de fer n'a fonctionné jusqu'à Coolgardie qu'en mars 1896, jusqu'à Kalgoorlie qu'au mois de septembre suivant ; et jusqu'au 31 décembre, il est resté la 'propriété des entrepreneurs qui l'avaient construit pour le compte de l'État ; ces entrepreneurs imposaient des tarifs draconiens, car ils avaient pris les travaux à des rabais excessifs et avaient installé la ligne à la diable pour pouvoir faire rouler des trains à leur compte le plus longtemps possible et se dédommager, aux dépens des voyageurs et ,,des marchandises, des faibles bénéfices, ou des pertes, donnés par la
construction; le prix de transport de la tonne est donc resté longtemps très élevé. Mais Ce n'a pas été un obstacle, et les usines ont surgi, surtout autour de Coolgardie ; Lien souvent elles n'ont pas pu servir. Voici une mine oit
aucune venue d'eau ne se manifestait ; on 'se hâté de commander et de faire installer un broyage à. sec des, plus perfectionnés ; à peine est-il prêt qu'il arrive 130 mètres cubes d'eau par jour dans les travaux souterrains. Ailleurs
c'est une forniation puissante qui va pouvoir alimenter une belle batterie de vingt pilons Fraser et Chalmers ; la batterie, est commandée, installée : mais il n'y a pas
.une .goutte d'eau pour la faire marcher ; même des indices sérieux donnent à penser qu'on ne rencontrera aucune venue souterraine. En un troisième point, on monte ulile mt,-ta amalgamation au tonneau suivie de cyanuration ; mais oublié (l'observer que le minerai donnait une quan-
tité énorme de boues : tout a été à refaire. Des échecs